lundi 7 mars 2011 par L'intelligent d'Abidjan

En marge de la commémoration du 19ème anniversaire des événements du 18 Février 1992 au village de la liberté à Yopougon le samedi 19 Février 2011, l'Intelligent d'Abidjan a recueilli les propos du fédéral Zaba zadi Lazare qui appelle ici ses militants à la mobilisation pour la défense des institutions de la République.

Que vous inspirent les événements du 18 février 1992 ?
Le 18 février 1992 a été l'aboutissement du combat qui avait commencé depuis le 30 avril 1990 et qui a marqué l'entrée du multipartisme en Côte d'Ivoire. Et donc, les tenants du pouvoir ancien qui avaient peur du multipartisme, ont voulu stopper la marche du peuple vers la liberté. Cette marche a plutôt aguerri le peuple de Côte d'Ivoire. Et je peux même dire que la victoire de Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle de 2000, découle des coups que nous avons reçus ce 18 février 1992. Et donc pour nous, c'est une date extrêmement importante.

De façon succincte quel est le bilan de vos activités ?
Nos activités ont tourné d'abord autour de la campagne électorale, et nous avons gagné à Yopougon, nous avons largement battu le candidat du Rhdp sur les deux tours. Compte tenu de l'actualité politique postélectorale, nous avons fait la semaine dernière une grande tournée dans la fédération pour échanger, informer et sensibiliser la population sur les enjeux de cette crise superficielle que la France a créée. Aujourd'hui nous pouvons dire que nous avons atteint notre objectif, car le peuple continue de garder sa sérénité par rapport à ce qui se passe en Côte d'Ivoire.

Peut-on dire que cette crise a atteint un point culminant par la fermeture de certaines banques ?
Nous sommes un peuple et à l'instar de tous les autres peuples, on nait, on grandit et puis on arrive à maturité. La Côte d'Ivoire est arrivée à maturité, mais nous étions encore dans les chaînes de la colonisation fixées par la France. Et chaque coup que la France va porter à la Côte d'Ivoire, nous permet de nous libérer de l'esclavage et de la servitude. Nous avons servi pendant cinquante ans, nous sommes maintenant dans le jubilé. Donc, chaque fois que nous recevons un coup, et bien, cela nous libère. Aujourd'hui les banques françaises ayant fermée, les décisions qui ont été prises sont des décisions courageuses.

Mais les Etats-Unis et la France dénoncent ces décisions
Ce n'est pas ce qui est important. L'important c'est d'aller de l'avant. Il faut rappeler que quand il y a eu la grande crise financière aux Etats-Unis, en France et en Angleterre, ce sont ces pays là qui ont renfloué les caisses de ces banques là. De facto, ces pays prenaient leur contrôle pour que les banques puissent accomplir leur devoir de service public. C'est exactement la même chose que nous avons fait ici. En Europe et en Amérique, on peut prendre des mesures pour aider les épargnants, mais quand ces mesures sont prises en Afrique, on crie au loup. Plus ils crient là-bas, plus moi je me dis que nous sommes sur la bonne vois et j'encourage le Président Laurent Gbagbo et son gouvernement à aller de l'avant. Par la fermeture des banques françaises en Côte d'Ivoire, il ne faut pas avoir peur des mots en disant que la France a abandonné la population et les épargnants à son propre sort. On a toujours des besoins que ce soit dans l'éducation, dans la santéet pour toutes ces choses, il nous faut de l'argent. C'est un acte que je considère comme un abandon de poste de la part de la France et c'est pourquoi, nous condamnons fermement cette fermeture. Par conséquent, nous soutenons le Président Laurent Gbagbo et tout son gouvernement d'avoir nationalisé ces banques. Et toutes autres banques qui voudraient suivre cet exemple doivent être nationalisées.

Pensez-vous que la Côte d'Ivoire peut se départir totalement de la Françafrique ?
Oui, cela est possible. C'est une organisation qui a été créée depuis De Gaulle et qui a commencé à perdre de la vitesse avec le fait qu'aujourd'hui on ne peut plus lever l'épouvantail de l'Europe de l'Est pour nous asservir. Le combat que nous menons aujourd'hui est un combat qui va aboutir certainement à la mort de la Françafrique. C'est un combat qu'il faut mener avec détermination. C'est seulement la détermination qui engendre la victoire. Et tel que le peuple ivoirien est déterminé, nous pensons que la Françafrique va mourir de sa plus belle mort dans toutes les contrées que la France a colonisées.

Comment menez-vous cette résistance ici ?
Les trois quart (3/4) de ceux qui se sont rassemblés au village de la liberté sont des militants de Yopougon. A yopougon la résistance est permanente à travers notre structure, mais aussi d'autres organisations telles que le Cojep et d'autres organisations de La Majorité Présidentielle qui sont sur le terrain avec nous. Donc le peuple répond toujours à notre appel parce qu'il est en éveil permanent et prêt à faire face à tout ce qui peut nuire les intérêts de la Côte d'Ivoire.

Quel message adresseriez-vous à vos militants entant que fédéral du Fpi de Yopougon en cette période de crise postélectorale ?
Je voudrais d'abord saluer le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Aké N'Gbo pour le travail qu'ils abattent. Aujourd'hui, nous sommes le miroir de l'Afrique. Et cela est à l'honneur des militants que nous sommes mais principalement des militants de Yopougon qui sont toujours en avant-garde pour la de la démocratie, de la souveraineté de la Côte d'Ivoire, de la lutte pour la conservation du pouvoir de Laurent Gbagbo. Maintenant nous sommes à une autre phase de la lutte. Tout le monde entier nous tombe là-dessus. Mais cela prouve que notre combat est juste. Nous devons donc nous armer mentalement, physiquement, intellectuellement et culturellement pour que nous puissions résister. Nous menons le bon combat. Dieu est avec nous dans ce combat. Je prends toute la population à témoin de ne pas baisser les bras. Nous avons déjà fait les quatre cinquième (4/5) du chemin. Il ne reste qu'un cinquième du chemin à faire. Il faut que nous restions soudés autour du Président Laurent Gbagbo. Je demande à toute la Côte d'Ivoire de faire en sorte que nous libérions le pays, afin que les ressources de ce pays lui reviennent pour un développement durable de la Côte d'Ivoire et pour le bien être de la population ivoirienne
Propos recueillis par Dosso Villard


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