lundi 7 mars 2011 par AFP

Trois personnes ont été tuées dans la nuit de
dimanche à lundi à Abidjan lors d`une attaque de "rebelles" dans une enclave
réputée favorable au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo du quartier
d`Abobo, fief de son rival Alassane Ouattara, a affirmé le gouvernement Gbagbo.
"Dans la nuit du dimanche au lundi 7 mars 2011, le village d`Anokoua Kouté,
situé dans la commune d`Abobo, a été attaqué par des rebelles", selon un
communiqué du ministère de l`Intérieur de M. Gbagbo lu sur la télévision
publique RTI.
"Cette attaque criminelle a fait malheureusement trois morts, 30 blessés,
de nombreuses personnes déplacées, dont 700 sont accueillies dans la cour de
l`église catholique, et plusieurs habitations incendiées", précise-t-il.
Le ministère a dénoncé une "agression barbare des rebelles sur des
populations civiles" et "le non-respect de la vie humaine par le RHDP
(coalition pro-Ouattara) et sa branche armée".
Des habitants d`Anokoua Kouté - un des villages traditionnels de l`ethnie
ébrié à Abidjan, considérés comme comptant de forts soutiens de Laurent Gbagbo
- ont confirmé à l`AFP une attaque nocturne "à l`arme lourde" et fait état de
victimes, sans en préciser le nombre.
Un villageois a affirmé que des habitants avaient sollicité en vain durant
la nuit le secours des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M.
Gbagbo.
Depuis mi-février, les violences ont redoublé à Abobo, avec en particulier
des affrontements entre FDS et insurgés armés accusés par le camp Gbagbo
d`être des éléments de l`ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, reconnu
président élu par la communauté internationale.
Sept femmes ont été tuées par balles le 3 mars à Abobo lors d`une
manifestation. Des témoins, le camp Ouattara et l`ONU ont accusé les FDS. Le
camp Gbagbo a rejeté la responsabilité sur les "terroristes".

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