jeudi 17 mars 2011 par Le Nouveau Réveil

Cinq jours après la réunion du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l'Union africaine, tenue à son siège à Addis-Abeba, en Ethiopie, le jeudi 10 mars 2011, qui " réaffirme l'ensemble de ses décisions antérieures sur la crise post-électorale que connaît la Côte d'Ivoire depuis le 2ème tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre 2010, reconnaissant l'élection de M. Alassane Ouattara en qualité de Président de la République de Côte d'Ivoire ", l'élu démocratiquement des Ivoiriens et adoubé par la communauté internationale s'est adressé, comme il le dit lui-même, à ses " cher(e)s compatriotes et cher(e)s ami(e)s de la Côte d'Ivoire ".
Ce message à la Nation dont la solennité et la densité n'auront échappé à personne. Comme il est aisé de le deviner quand on sait que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, s'est entouré des conseils avisés du président du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le président Henri Konan Bédié, à qui il a fait le point, de vive voix, de son triomphe à Addis-Abeba.
Au demeurant, le climat du pays, qui n'échappe pas aux Ivoiriens, encore moins au 1er d'entre eux, M. Alassane Ouattara, et bien campée par le haut panel de l'Union africaine qui " exprime sa grave préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle. Le Conseil note que, faute d'une solution rapide à la crise actuelle, la Côte d'Ivoire risque de sombrer dans une violence généralisée aux conséquences incalculables pour ce pays, ainsi que pour la région et l'ensemble du continent ", nécessitait cette sortie magistrale du Président de la République.
Car, nous sommes-nous, simplement, demandé quel aurait été le visage du paysage ivoirien si la crise s'était présentée autrement ? A imaginer un seul instant que M. Laurent Gbagbo, le président sortant, et actuellement sorti, ait été déclaré vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, par la Commission électorale indépendante, sans même attendre la certification de l'Organisation des Nations unies. Et que le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Alassane Ouattara, ait osé déposer un recours. Que n'aurions-nous pas vu et vécu dans ce pays ? Déjà qu'il n'a pas gagné, " admirez " un peu ce que M. Laurent Gbagbo montre et démontre comme dessein macabre et fétichiste pour notre pays.
C'est à l'aune de tous les discours guerriers dignes des tortionnaires des camps nazis (le peuple soutient : Gbagbo allait tout gâter) et leurs conséquences incalculables que Lmp allait servir à ce pays que s'apprécie la profondeur du discours du Président de la République de Côte d'Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara, qui, soulignons-le une fois encore, aura bénéficié de la caution morale et spirituelle de son aîné, M. Henri Konan Bédié, lui-même ancien Président de la République.

On ne finira pas de parler de si tôt de cette adresse à la Nation où tout transpire et inspire: humilité, humanité, humanisme, densité, justice, discernement, disposition positive, patience, tolérance, rassemblement, réconciliation, paix ; fermeté, amertume mais espoir et espérance. Le Président de la République de Côte d'Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara, aura, dès l'entame du message, simplement, édifié et subjugué tous ceux qui l'ont écouté.
Peinture sommaire de la " situation grave et intolérable (qui) est due à l'insistance du Président sortant, Monsieur Laurent Gbagbo, à vouloir se maintenir au pouvoir, en dépit du bon sens et du verdict des urnes " ! Aussitôt après, le Président Alassane Ouattara donne des gages qu'il est un être humain, qui a un c?ur qui respire, et du sang qui coule dans les veines et qu'il est sensible aux souffrances de son peuple. Il n'est pas un robot. Il démontre combien il attache du prix à la vie humaine, à l'heure où, en Côte d'Ivoire, tuer des femmes et des enfants est devenu le jeu favori ou le petit déjeuner pour certains qui se croient encore dirigeants de ce pays. Il fait étalage de son humanité et de son humanisme: " L'assassinat d'un seul Ivoirien, l'arrestation et la détention arbitraire d'un seul de nos concitoyens est un motif suffisant d'indignation et de révolte ".
Que dire devant une telle profession ! Sinon que nous entendons parler notre père vénéré de tous, le Président Félix Houphouët-Boigny. Qui aura passé toute sa vie à tracer les chemins du rassemblement, de l'amour, de la paix. Le Président de la République de Côte d'Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara, reprend à son compte toutes ces dispositions positives pour bâtir la Côte d'Ivoire nouvelle qui sort, lentement mais sûrement, de dix (10) ans du trou noir des refondateurs. Son appel au rassemblement m'a transporté littéralement : " Je m'engage à ?uvrer pour la réconciliation de toutes les filles et tous les fils de notre cher pays. " Il lance l'appel à tous, aussi bien civils que militaires à se rassembler au chevet de la Côte d'Ivoire malade. Quelle est peut être la disposition d'esprit d'une personne qui prend un tel engagement, quand on sait le traitement dont il a été victime durant ces quatre (4) derniers moi ? Si on n'est pas animé de tolérance et de patience, peut-on transporter de tels trésors? Patience et tolérance qui ne doivent, cependant, pas signifier faiblesse ! A cet effet, le Président de la République s'accorde la marge de la fermeté : " Au Président Laurent Gbagbo, je voudrais dire qu'il est temps, dans l'intérêt supérieur de la Nation, qu'il accepte de se conformer à la volonté des Ivoiriens et aux décisions de l'Union africaine, notre organisation continentale Il doit comprendre qu'il s'agit là pour lui-même et pour ses proches de la dernière chance pour une sortie pacifique et honorable. Sa responsabilité est personnellement engagéeLe débat sur la présidentielle est terminé ". L'heure est venue de bâtir " la nouvelle Côte d'Ivoire aux nouvelles frontières du développement ", pour paraphraser le Président Bédié. Le Président de la République de Côte d'Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara, l'indique avec foi et espoir, " Notre pays peut et doit repartir ", dans son discours dense qui en trace déjà les sillons. Compte tenu de son " engagement qui tire sa source des valeurs de paix et d'humanisme prônées par le père de la Nation ivoirienne, le Président Félix Houphouët-Boigny, et que le président Bédié et moi-même sommes engagés à toujours respecter ". pour que les Ivoiriens cessent de prendre le chemin de l'exil ou d'être des exilés dans leur propre pays.
Par Denis Kah Zion


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