vendredi 18 mars 2011 par Le Patriote

Le FPI veut provoquer une guerre religieuse en Côte d'Ivoire
Le FPI est entré en conclave les heures qui ont suivi la décision du Panel. Les 10 et 11 mars derniers, les caciques du régime FPI se sont réunis pour plancher sur la conduite à tenir après la déculottée d'Addis-Abeba. Si après le conclave rien n'a filtré dans l'immédiat, aujourd'hui les langues se sont déliées et les événements de ces derniers jours viennent corroborer les informations qui nous sont parvenu. Au cours de cette réunion très fermée, le FPI a décidé de jouer son va-tout sur deux fronts. Face à la réticente de la base et aux hésitations de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et ses camarades ont décidé de contester les décisions du Panel et de semer la chienlit au cas où la mayonnaise de la contestation ne prenait pas. L'attitude, au plan politique, est de soutenir que le président Laurent Gbagbo a été élu, selon la Constitution et qu'il a été investi par le Conseil constitutionnel. Les conclusions du Panel demandent au président du Conseil constitutionnel de procéder avant la fin du mois de mars à l'investiture du président Alassane Ouattara. C'est dans cette brèche que l'ancien camp présidentiel a décidé de s'engouffrer. Pour eux, il faut faire circuler dans l'opinion que le Conseil constitutionnel ne peut pas se dédire en investissant le président Ouattara après avoir investi Laurent Gbagbo le 5 décembre 2010. Malheureusement pour le FPI, l'argument a du mal à prospérer. L'opinion nationale et internationale semble ne pas accorder d'intérêt à cet argumentaire fallacieux. Les tenants de la refondation s'en rendent compte. Du coup, c'est la stratégie de la terre brûlée qui est privilégiée en ce moment. Pis, les stratèges de la refondation veulent aller plus loin en provoquant une guerre entre musulmans et chrétiens. Depuis bientôt une semaine, les tueurs de Laurent Gbagbo s'attaquent aux mosquées et aux leaders religieux musulmans. Après l'incendie de la mosquée du 16e Arrondissement à Yopougon, la mosquée du quartier Lem dans la même commune a été incendiée. Il y a plus d'un mois une mosquée à Grand-Bassam a connu une attaque à la grenade. L'attaque n'a pas fait de morts, mais des blessés ont pu être dénombrés parmi les victimes. Ces derniers jours, des imams ont été tués. Certains qui n'ont pas eu assez de chance, ont été tués par les hommes à la solde du président sortant. C'est le cas de l'imam Diabaté Bamoussa de la grande mosquée de Port-Bouët II. Ce serviteur d'Allah a été assassiné par des hommes en treillis dans la nuit du mardi à 19 heures par des hommes en treillis ainsi que deux de ses proches. La mosquée, quant à elle, a été incendiée. En perte de vitesse face à son adversaire, le président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo veut faire glisser la crise sur le terrain de la religion. Sa stratégie de la guerre civile a du mal à prendre forme. C'est donc sur le terreau hautement explosif de la religion que Laurent Gbagbo et ses camarades ont jeté leurs dernières forces. Laurent Gbagbo veut opposer les musulmans et les chrétiens. Le sud au nord. Mais là encore, il se trompe lourdement. Car, comme certains analystes ont coutume de le dire, en Côte d'Ivoire, le nord est dans le sud . Il serait donc difficile, pour eux, qu'un projet aussi funeste se réalise. Cependant, il importe de prendre des mesures très rapidement pour mettre un terme à la politique du pire que le FPI a décidé d'instaurer en Côte d'Ivoire. Il y va de la survie de tous les Ivoiriens. Et cela, c'est à tous les niveaux que chacun doit maintenant se battre pour que le président Alassane Ouattara soit rapidement installé au Palais. Que chacun ne se trompe pas. Ce combat concerne tout le monde. Laurent Gbagbo a décidé de détruire la Côte d'Ivoire avant de partir. Alors comme le dit Jacques Rabémanajara : Ici, nul ne sera sauvé si tout le monde n'est pas sauvé . Il n'y a donc pas des Ivoiriens moins concernés que d'autres. La fissure qu'a causée Laurent Gbagbo dans la coque finira par faire couler le navire Ivoire si tous les Ivoiriens épris de paix, de justice et démocratie ne réagissent pas pendant qu'il est encore temps. A chacun donc de jouer sa partition pour le faire partir maintenant.
Jean-Claude Coulibaly



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