L'élan de solidarité des Ivoiriens continue de se manifester autour des déplacés internes d'Abobo. Cette matinée du 18 mars 2011, le ministre de la Solidarité, de la Reconstruction et de la Cohésion sociale Mme Anne Gnahoret, rend visite aux déplacés internes venus de la commune d'Abobo et logés à Yopougon, une autre commune situé à l'ouest d'Abidjan. Plus précisément à Gesco, un sous quartier de ladite commune, sont logés plus 6000 personnes ayant fui les atrocités des rebelles et mercenaires d'Alassane Ouattara, depuis les attaques perpétrées contre les populations civiles aux mains nues d'Abobo. Au cours d'un point de presse tenu le jeudi 17 mars 2011, dans l'après-midi en son cabinet, le ministre Anne Gnahoret a promis soulager les déplacés en leurs apportant de la compassion et aussi une assistance en vivres et non vivres. Nous avons rendu visite dès le déclenchement des évènements de la commune d'Abobo, aux déplacés qui sont en transit à la paroisse st- Ambroise d'Angré. Nous avons permis à certains d'eux de pouvoir rejoindre leurs parents et proches amis en mettant à leur disposition 3 bus. Il y a eu de petites perturbations suite à la situation que vous connaissez. Aujourd'hui tout est entré en ordre et nous pouvons leur venir en aide , a indiqué le ministre Anne Gnahoret. Faut-il le noter, 6000 personnes déplacées vivent dans des conditions assez précaires à Gesco dans une église évangélique. Toujours dans ce même quartier précaire (Gesco Pays-Bas), sont hébergés à l'église Bethesda, 405 déplacés. A Selmer, un autre sous quartier de Yopougon, 40 personnes sont logées dans la Mosquée sise dans ledit quartier. A la zone industrielle à l'église Micao, 1200 autres déplacés attendent d'être soulagés. Ce même vendredi, et cela dans l'après-midi, le ministre se rendra à Cocody au marché Cocovico d'Angré où vivent 464 femmes. Au collège Lemania, squattent 1500 sinistrés et 360 autres déplacés s'impatientent à la petite mosquée de la Riviera II. A Blokhaus village, est hébergée la communauté déplacée d'Anonkoi-Kouté. Puis, le ministre mettra le cap sur Agboville où attendent désespérément les déplacés d'Abobo et d'Anyama.
Jean-Baptiste Essis