vendredi 18 mars 2011 par Le Temps

Depuis peu, les abeilles ont fait leur entrée dans les combats entre la rébellion et les Fds, chose curieuse qui ne laisse pas vraiment indifférent.

La présence des abeilles a été signalée sur le théâtre des opérations de guerre entre la rébellion d'Alassane Ouattara et les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, à Toulépleu. Disons qu'à l'Ouest, nos éléments étaient à Toulépleu. Donc, à la pression ennemie et des abeilles, nos éléments ont dû décrocher de cette position. Ils sont actuellement à Bloléquin où ils ont encore été attaqués. Mais à Bloléquin, nos éléments ont réagi et bien réagi. On a même déploré près d'une quinzaine de morts du côté des rebelles et nos hommes tiennent encore leur position. Cette information est donnée par le Chef d'état-major des Fds, le Général de corps d'armées, Philippe Mangou, dans l'interview qu'il a accordée au confrère Notre Voie le mardi 15 mars 2011. Pour que des abeilles constituent une menace pour des soldats en guerre, au point qu'ils perdent une position stratégique, il faudrait que leur armée soit vraiment grande et orientée. Orientée de sorte que ces abeilles poursuivent, quoiqu'on fasse, une même cible et que même le courant du vent ne parvienne pas à les détourner de cette cible. Est-ce à dire qu'à Toulépleu, les abeilles ont été dressées et lancées contres les soldats Fds ? Si le Cema Mangou en parle, c'est que, c'est du concret. Mais ce concret reposerait-il sur de la sorcellerie des rebelles ? Sinon pourquoi ces abeilles ne retourneraient-elles pas contre les rebelles ? Est-ce au contraire un acte scientifique ? On croit au progrès de la science. Et que des scientifiques du célèbre centre de recherche militaire de " Los Alamos National Laboratory " au Nouveau Mexique planchent depuis trois ans sur le dressage des abeilles. Objectif : apprendre à ces insectes à déployer leur trompe, non pour collecter le nectar, mais pour détecter des explosifs dans la lutte contre le terrorisme. Mais quel scientifique d'un tel niveau serait au service de la rébellion ? Soyons sérieux ! Mais retenons que l'abeille est, ou peut être un agent de défense ou de sécurité. Si à Toulépleu et à Bloléquin les combattants ont eu recours aux abeilles, si l'idée de dresser des abeilles pour la lutte contre les explosifs artisanaux en Irak ou en Afghanistan a animé des chercheurs, c'est que les abeilles peuvent jouer un rôle de neutralisation de l'ennemi. Si des deux côtés de la ligne de front, les abeilles servent d'arme redoutable, la performance de cette arme réside néanmoins dans la maîtrise du levier de commande de cet instrument. Et l'on se demande si l'usage des abeilles ne se fait que dans la forêt, la brousse et la savane ou si, à l'instar du commando Fokker qui fait actuellement trembler le Rhdp et les tenants de la République du Golf, ces petits soldats improvisés peuvent être envoyés en mission en ville. Dans tous les cas, on peut se réjouir ou s'inquiéter du progrès de l'imagination dans le domaine de la technologie militaire. Avec leur grande capacité sensorielle et leur discrétion, les abeilles, au moyen de cet odorat bien plus développé que celui des chiens, ont l'art de la surprise recommandée sur le terrain. Avoir un contingent sérieux d'abeilles, qui renifleraient le poil d'assaillant armé, permet de réduire le nombre de soldats humains à déployer au front risqué. C'est vrai que la durée de vie d'une abeille n'excède pas 8 semaines et que la bête est très fragile au froid, mais l'on saurait l'envoyer en mission en tenant compte des paramètres de son efficacité. On voit qu'une armée d'abeilles et de commando Fokker donnerait une autre considération au conflit ivoirien.

Germain Séhoué


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