Il ne fait pas bon de résider dans la commune de Gbamnan Djidan ou même de passer par yopougon par ces temps qui courent. En effet depuis que Laurent Gbagbo a décidé de confisquer le pouvoir qu'il a perdu dans les urnes, le 28 novembre dernier, la violence postélectorale déclenchée dans le pays par ses partisans a atteint son paroxysme. Et Yopougon, la commune, porte d'entrée d'Abidjan est devenue un vaste champ d'expérimentation du génocide programmé depuis longtemps par le camp Lmp. Etrangers brûlés vifs, individus massacrés à la machette ou dont la tête est écrasée à l'aide de briques, ou encore tués à la kalachnikov sont les scènes quotidiennes auxquelles se livrent les partisans de l'ancien président ivoirien parfois avec l'assistance des forces pro Gbagbo. Ils sont tout simplement pris pour des rebelles parce qu'ils sont inconnus de leurs bourreaux. La dernière victime, c'est un jeune amoureux qui n'a pas
eu de chance car il n'aura plus l'occasion de revoir sa dulcinée qu'il a pourtant raccompagnée chez elle dans la nuit du mercredi à jeudi dernier. Après un moment certainement plein d'émotions fortes. Cette nuit, il y a eu d'intenses tirs à lourde dans le sous quartier Sideci. Les habitants restés terrés chez eux par peur de prendre des balles perdues, se réveillent dans l'émoi. Un autre corps calciné gisait à même le sol, méconnaissable. Un témoin qui a vu la scène, la voix presque nouée, s'explique difficilement ce qui est arrivé au jeune homme. Il était allé accompagner sa camarade. De retour, il a été pris pour un rebelle. C'est le Cecos qui l'a pris. Ils ont tiré dans ses jambes et ils l'ont remis aux jeunes patriotes . C'est eux qui l'ont brûlé vif . Qui est aujourd'hui rebelle ? Laurent Gbagbo qui refuse de reconnaître la voix du peuple et qui est installé au Palais de la République
l'est moins que ceux qui luttent pour faire entendre cette voix du peuple ? C'est bien le camp de l'ancien chef de l'Etat qui est rebelle et non ceux qui sont soucieux du bien-être de la population dans la démocratie. Aujourd'hui, les partisans de Laurent Gbagbo s'adonnent à c?ur joie en incendiant les biens d'autrui ou en ôtant la vie aux honnêtes citoyens. Quel péché ont-ils commis ? L'histoire saura juger chacun selon ses actes.
Z.S.