ABIDJAN - Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a adressé mardi une sérieuse mise en garde aux "médias internationaux", les appelant à ne pas "se rendre complices des terroristes", alors que le pays est déchiré par une grave crise post-électorale.
Les "journalistes des médias internationaux" sont "prompts à faire diffuser
volontairement des informations erronées", a affirmé le gouvernement Gbagbo
dans un communiqué lu par son porte-parole Ahoua Don Mello sur la
radio-télévision d`Etat RTI.
Il a démenti tout tir d`"obus" par les forces armées fidèles à Laurent
Gbagbo le jeudi 17 mars à Abidjan sur le quartier d`Abobo (nord), fief
électoral d`Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté
internationale. Selon l`ONU, qui a parlé d`un possible "crime contre
l`humanité", de 25 à 30 personnes ont été tuées.
Les médias internationaux "adoptent en revanche un mutisme injustifié
lorsque des crimes d`une atrocité révoltante sont commis par les rebelles", a
poursuivi le porte-parole, en référence aux forces pro-Ouattara.
"Des exactions et des tueries commises par les rebelles" dans l`ouest du
pays "ne sont pas loin de constituer, sinon un génocide, à tout le moins des
actes y afférents", selon le gouvernement Gbagbo.
"Les médias occidentaux agitent le spectre des poursuites internationales
en diffusant en boucle des informations sur des charniers inexistants, des
attaques imaginaires et des prétendus génocides", a-t-il encore accusé.
"Ils contribuent ainsi corrélativement à assurer l`impunité aux rebelles et
à leurs complices, qui s`adonnent en toute quiétude à la perpétration des
crimes contre l`humanité", a-t-il ajouté.
"Le gouvernement de Côte d`Ivoire appelle les médias internationaux à
prendre les précautions élémentaires pour vérifier la matérialité des faits
avant de les diffuser et à faire preuve de professionnalisme, c`est-à-dire
d`objectivité et d`impartialité, pour ne point se rendre complices des
terroristes, comme le sont déjà les forces onusiennes et les forces
(françaises) Licorne, au risque de devoir les considérer désormais comme le
prolongement médiatique du terrorisme ambiant", conclut le texte.
La crise née de la présidentielle de novembre 2010 a été marquée depuis
mi-février par une flambée de violences qui font craindre une guerre civile.
Près de 440 personnes ont été tuées depuis fin 2010, selon l`ONU.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a
souligné mardi que le travail de la presse ivoirienne "est de plus en plus
dangereux, les journalistes faisant face à un climat de menaces,
d`intimidation et d`attaques qui a forcé nombre d`entre eux à choisir entre
adopter une couverture partisane ou se réfugier en lieu sûr".
Nombre d'actualités par année2007 : 304952008 : 26198 2009 : 17061 2010 : 30346 2011 : 34407 2012 : 24425 2013 : 27638 2014 : 23301 2015 : 26814 2016 : 21918 2017 : 20980 2018 : 20476 2019 : 16435 2020 : 17766 2021 : 16349 2022 : 13959 2023 : 10129 Nombre d'actualités par année pour le journal AFP2007 : 5892008 : 956 2009 : 223 2010 : 1188 2011 : 2210 2012 : 1174 2013 : 706 2014 : 511 2015 : 530 2016 : 530 2017 : 535 2018 : 161 2019 : 13 2020 : 3 2022 : 1 2023 : 67 |