mercredi 23 mars 2011 par Le Temps

A Dori, après avoir mis le feu au commissariat de police, les gamins, haut comme "?trois dattes?" se sont saisi des armes de guerre et en usent comme des jouets. Sur l'image que vous avez en face, le gamin a même du mal à porter le fusil dont il s'est emparé. Il ne reste plus qu'il se fasse mal avec, ou provoque l'irréparable sur ses camarades.
Que faut-il en penser ? D'abord que le laisser faire du gouvernement, n'est sûrement pas la meilleure des décisions, même si on peut comprendre qu'il n'ait pas voulu entraver les manifestations pour laisser se déverser la colère des scolaires. Sans entrave, normalement la colère devrait être moins vive. En tout cas, elle ne devrait pas aller jusqu'à la destruction systématique des biens publics. Tous les policiers ne sont pas responsables de la mort du pauvre Justin. La punition collective ne saurait tenir lieu de justice. Et puis, les commissariats n'appartiennent pas aux policiers. Ils y travaillent.
Ensuite, la stratégie, s'il faut qualifier ainsi les mises à sac systématiques des édifices publics par des scolaires est forcément contre productive. Que gagnent-ils à incendier systématiquement les édifices publics ? Si l'élan actuel devrait se poursuivre, dans très peu de temps, il n' y aurait plus ni commissariat, ni gouvernorat, ni Haut Commissariat. A quoi cela aura-t-il avancé la cause?
Faut peut-être y réfléchir. Les responsables des organisations scolaires et estudiantines sont suffisamment avertis pour comprendre que cette voie est sans issue. Il faut aussi que le gouvernement prenne les devants pour un vrai dialogue avec les jeunes, comme l'y invite d'ailleurs, signe des temps, le parti majoritaire. Les scolaires devraient veiller à ce que leur "raison ne se retourne contre eux".

In L'Evénement


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