mercredi 23 mars 2011 par Le Temps

Le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Chikoti, a affirmé mardi dernier, à Luanda, que les autorités angolaises continuaient à défendre l'option du dialogue dans la crise en Côte d'Ivoire. Georges Chikoti, qui se prononçait sur la politique internationale actuelle, a indiqué qu'après les analyses, l'Union africaine (Ua) a recommandé aux parties engagées dans la crise ivoirienne de l'application d'un accord qui permette un gouvernement d'union et la réconciliation nationale. Cette position de l'organisation continentale est également celle de l'Angola, ce qui implique la nomination d'un Représentant de l'Ua pour le suivi de son exécution. A ce jour, le haut Représentant n'a pas encore été désigné par l'Ua. Selon le ministre des Relations extérieures angolais, les Institutions nationales, notamment le Conseil constitutionnel devrait être reconnu comme unique Institution qui puisse donner la vérité sur le processus électoral. Malgré tous les problèmes, les ivoiriens doivent opter pour une solution pacifique de la crise , a-t-il dit, expliquant que l'Angola comme membre de l'Union africaine, a accompagné et continue à suivre avec préoccupation la situation en Côte d'Ivoire.
Après plusieurs médiations, l'Ua a créé un panel de cinq chefs d'Etat afin de trouver une solution pacifique à la crise. Le gouvernement ivoirien, ainsi que plusieurs organisations de la société civile ont déjà exprimé leur volonté de voir la Constitution respectée dans le règlement de la crise. L'Ua avait pris une position précipitée, reconnaissant la victoire de Ouattara, sur la base d'une certification controversée du Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Young Jin Choï. Devant la crise née du refus d'Alassane Ouattara d'accepter sa défaite dûment constatée par le Conseil constitutionnel, le président Laurent Gbagbo avait demandé la mise sur pied d'une commission multipartite de réévaluation de la situation. Plusieurs pays africains s'étaient opposés à l'option militaire préconisée par l'Occident, notamment la France, dans le règlement de la crise ivoirienne. L'Afrique du Sud, l'Angola, la Gambie, le Cap-Vert, le Ghana, de même que la Russie, la Chine, le Brésil ont déjà manifesté leurs désaccords quant à l'usage de la force dans la crise que connaît le pays.

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