mercredi 23 mars 2011 par Le Temps

La Côte d'Ivoire, à l'instar des autres Nations du monde, a fêté la journée mondiale de l'eau hier mardi 22 mars 2011. Cette journée a été mise à profit par le Comité international de la croix-rouge (Cicr), qui a escorté deux camions de la Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (Sodeci), jusqu'à la station de traitement d'eau d'Anonkoua Kouté dans la commune d'Abobo. Faut-il le noter, cette commune, depuis quelques temps, est la cible de plusieurs attaques des rebelles d'Alassane Dramane Ouattara, convoyés par ses complices de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (l'Onuci). Ces camions y ont amené 15 tonnes de chaux, un produit indispensable pour traiter l'eau. Toute la population d'Abobo et de la ville voisine d'Anyama, soit plus de 500 000 personnes selon les estimations de la Société de Distribution d'eau de Côte d'Ivoire (Sodeci), dépend directement de cette station pour son approvisionnement en eau potable. Cette opération d'escorte de deux camions de la Sodeci jusqu'à la station de traitement d'eau de ladite cité a été possible, grâce à la détermination de la Croix-Rouge après que le transporteur ait décliné l'offre pour raison d'insécurité. Craignant pour sa sécurité, le transporteur n'était plus prêt à assurer l'acheminement des produits chimiques à la station de traitement d'eau potable d'Anonkoua Kouté, a déclaré Dominique Liengme, chef de la délégation du Cicr à Abidjan. Avant d'ajouter que : Cette action réalisée à la demande de la société ivoirienne, a été possible grâce aux bonnes relations que notre organisation entretient avec toutes les parties. En effet, le chef de la délégation du Cicr a obtenu les garanties de sécurité nécessaires pour pouvoir escorter les camions jusqu'à Anonkoua Kouté. Les récentes violences dans la commune d'Abobo ont provoqué le déplacement de milliers de personnes vers d'autres communes du District d'Abidjan et mis les habitants dans une situation critique. Il était urgent que ces produits parviennent à l'usine, sans quoi, nous n'aurions pas pu garantir la qualité de l'eau, a indiqué un des responsables de la Sodeci présent sur les lieux. Pour Mme Dominique Liengme, chef de la délégation du Cicr, il est important que sa structure ainsi que la Croix-Rouge Côte d'Ivoire, puissent continuer de telles ?uvres humanitaires surtout que depuis quatre mois, le pays vit une situation de crise avérée.

Jean-Baptiste Essis
essisjb@hotmail.fr

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