lundi 28 mars 2011 par Le Patriote

Des impacts de balles visibles sur les murs des maisons, des débris de fer et de verre éparpillés sur le bitume, une fumée noire qui se dégage de l'un des chars, c'est la scène qui s'offre à tout passant au carrefour du petit marché sur la route qui mène au carrefour Samaké en face de l'ex ?ciné Coul. Cette scène témoigne de la violence et de l'intensité du combat qui s'est déroulé, la veille, c'est-à-dire samedi dernier. Un monde, fou de joie ne cache pas son soulagement à la vue des deux engins de guerre de l'ex- Président Laurent Gbagbo en fumée, accoure pour les voir et se rend compte de l'évidence. Les deux chars, en effet, ont été arrachés des mains des soldats de Gbagbo et incendié par les insurgés d'Abobo. Il s'agit d'un char blindé de 6 roues de la gendarmerie et un autre de la Brigade anti-émeute (BAE). Selon des témoins, une importante quantité d'armes, de minutions et de vivres certainement destinés au ravitaillement du camp commando constituent le trophée de guerre acquis par les éléments du commando invisible vendredi dernier. Un exploit que ne cessent de saluer les habitants d'Abobo qui ont été traumatisés depuis des mois par des tirs d'obus des machines de guerre. Comment le commando invisible a-t-il pu réaliser cette prise ? Evidemment, c'est à la suite d'un combat rude et acharné que les soldats et autres mercenaires de Gbagbo ont été défaits dans leur tentative de rallier le camp commando en passant par Angré, via la routé Abobo-Baoulé. Un habitant du quartier et témoin de la scène raconte : les combats ont commencé aux environs de 16h et se sont achevés aux alentours de 19h30 . Un jeune, la vingtaine révolue, le regard attentif, assis sur une table de fortune, observe de loin la scène de liesse de la population. Sa posture nous interpelle. Nous nous approchons de lui. C'est un témoin clé de l'opération. Un bonjour amical suivi d'une présentation le rassure à s'ouvrir à nous. Visiblement très prudent, nous arrivons néanmoins à lui arracher une petite conversation. Comment les chars ont été arrachés aux soldats de Gbagbo ? A cette question notre interlocuteur répond de manière laconique : grâce à Dieu et aux puissances de nos ancêtres, nous avons pu clouer au sol les machines de guerre de Gbagbo . Selon d'autres sources crédibles, les insurgés ont également acquis des armes lourdes et sophistiquées et une importante quantité de munitions après la prise du camp du 3e bataillon d'Anyama le même jour.

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