lundi 28 mars 2011 par Le Patriote

Le nommé K.I., chauffeur de son état basé à San-Pedro, employé d'un grand opérateur économique l'a échappé bel le mardi 22 mars dernier à Yopougon. Il a été arrêté pendant près d'une heure d'horloge (15 h 30 mn à 16 h 15 mn). Interrogé et menacé par 3 éléments de la BAE, fortement armés dont l'un encagoulé, roulant à bord d'un véhicule du CECOS. Selon ses dires, le crime à lui reproché est qu'il soit nordiste donc rebelle dans leur entendement. Il a eu son salut grâce à une forte somme d'argent qu'il portait sur lui. Parti de San-Pedro, il arrive à Yopougon aux environs de 15 heures. L'infortuné K.I. raconte sa mésaventure : A Yopougon, entre la station Royale et l'autoroute, je croise un véhicule du CECOS qui fait demi-tour pour me prendre en chasse. Ils me barrent le passage, m'obligeant à m'arrêter. Impressionnés surement par le véhicule que je roule. Une 4x4 double cabine, Escalad de marque américaine. Un contrôle des pièces du véhicule et de la photocopie du passeport de mon patron est effectué. Dès que les miennes leur arrivent entre les mains, ils sont aussitôt remontés du fait que je sois originaire du Nord. Tu es nordiste donc rebelle. Chez nous, c'est ?'abat les nordistes'' , me menacent-ils. Ils m'entrainent donc sur le bas côté, dans les broussailles, à l'abri des regards . Loin des regards, des questions sur son origine, son lieu de résidence et sa profession fusent de toute part accompagnées de menaces. Poursuivant, il raconte comment grâce à l'argent de son patron qu'il transportait, il a eu la vie sauve. L'élément encagoulé de lancer : Il faut qu'on l'abatte, parce que c'est un nordiste . Celui qui semblait commander le groupe dit non et déclare : Dans notre unité, nous comptons aussi des nordistes . Et de me demander ce que je pouvais faire pour eux. Je leur propose une somme de 10 000 FCFA qu'ils prennent et trouvent insignifiantes. Là, ils tombent sur moi pour me fouiller. Ils découvrent une enveloppe contenant 50 000 f et une autre 400 000 f. Leur ayant expliqué que cet argent était pour aller déposer le véhicule chez le mécanicien, pour l'achat des pièces de rechange et payer la main-d'?uvre, ils me retournent 200 000 f et me lancent : Le reste, les 260 000 f sont le prix de ta vie . C'est après cela que j'ai été libéré et autorisé à reprendre mon véhicule pour rentrer chez moi . Sous le pouvoir de Laurent Gbagbo, la vie humaine n'a plus de valeur et être ressortissant du Nord, est crime.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)


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