lundi 28 fevrier 2011 par AFP

CôteIvoire-politique-troubles-ONU
(Choi)

DAKAR, 28 fév 2011 (AFP) - Le camp du président sortant ivoirien Laurent
Gbagbo est passé "du harcèlement" contre l'ONU à "l'acte d'hostilité directe",
a affirmé lundi à Dakar, Choi Young-Jin, envoyé spécial des Nations unies en
Côte d'Ivoire.
"Il y a une tranformation du harcèlement, qui est modéré, à l'acte
d'hostilité directe, qui est extrême" a déclaré M. Choi à la presse à l'issue
d'une réunion des représentants de l'ONU dans les pays d'Afrique de l'Ouest.
"On se demande s'il s'agit d'une perte de contrôle" de ses troupes de la
part de Laurent Gbagbo, a-t-il ajouté.
Evoquant l'attaque subie samedi dans le quartier d'Abobo à Abidjan par
trois Casques bleus, il a noté qu'il "y avait eu des tirs directs de
militaires du camp pro-Gbagbo et nous avons riposté".
"Trois casques bleus ont reçu des balles dans leurs casques et s'ils n'en
avaient pas eu, ils auraient été tués", a-t-il affirmé. Selon lui, "c'est une
attaque très sérieuse" et "nous avons mis en garde le camp pro-Gbagbo de ne
pas la répéter car c'est un crime de guerre d'attaquer les Casques bleus".
Outre cette attaque à Abobo, quartier majoritairement composé de partisans
du rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, reconnu président par la commuanuté
internationale, M. Choi a noté d'autres "actes hostiles" de la part des
partisans du président sortant.
"Il y a des tentatives de kidnapping, aussi des sacages de maisons" de
personnels de l'ONU, a-t-il affirmé.
Le gouvernement Gbagbo accuse la mission l'Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (Onuci), dont il réclame le départ depuis décembre, d'être
complice des "rebelles" alliés, selon lui, à Alassane Ouattara et que les
forces armées qui lui sont restées loyales ont affronté ces derniers jours à
Abobo.

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