Après avoir aidé les rebelles dans la prise des villes de Zouan Hounien, Toulepleu et Bloléquin, l'Onuci man?uvre pour l'attaque de la ville de Guiglo.
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a cessé d'être une force d'interposition aux lendemains de la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle, ayant déclaré Laurent Gbagbo vainqueur. Exécutant les ordres de leur patron, Young Jin Choi, les soldats de l'Onuci ont progressivement abandonné la zone tampon et favorisé une avancée des rebelles. De plus, les éléments de l'Onuci ont été d'un appui inestimable à la rébellion d'Alassane Ouattara dans les attaques des villes de Zouan Hounien, Bin Houyé, Toulepleu, Doké et Bloléquin. Depuis quelques semaines, ces localités sont aux mains des rebelles de Ouattara qui y sèment la mort et la désolation, sans que la moindre indignation ne surgisse de l'Hôtel Sebroko, siège de l'Onuci.
La ville de Guiglo distante de 60 km de Bloléquin et où ont trouvé refuge des milliers de déplacés, est dans la ligne de mire des hommes de Ouattara. Qui, on le devine aisément, veulent contrôler tout l'ouest du pays, pour espérer avoir un véritable boulevard sur San Pedro qui abrite le premier port mondial exportateur de cacao d'une part et sur la ville de Daloa et ses environs, région cacaoyère, d'autre part. Les populations de la ville ont assisté ce week-end à d'incessants ballets aériens qui ont intrigué plus d'un habitant. Si samedi dernier, cela s'expliquait -plus ou moins- par la présence de Choi à Guiglo qui, dira-t-il, est venu accompagner des humanitaires. Selon le témoignage de plusieurs habitants de la ville, hier dimanche les hélicoptères de l'Onuci ont fait une dizaine de tours entre Man et leur localité. On voit l'hélicoptère déverser des gens dans leur camp. La journée d'hier (dimanche) l'hélico à fait 8 voyages de Man à Guiglo pour déverser des gens dans le camp qui est à Nicla, a expliqué un habitant joint par téléphone. Selon, les explications de l'Onuci, il s'agit des soldats béninois qui avaient quitté la région il y a quelques semaines qui sont en train de regagner leur base de Guiglo. Faux ! Ce ne sont pas des Béninois. On reconnait très bien les Béninois. Mais ceux-là, ce sont des nigérians et burkinabé qui descendent de l'hélico, en provenance de Man, indiquait Lopez, un habitant de Guiglo. La semaine dernière, les populations de la ville avaient bloqué un convoi suspect de véhicules de l'Onuci qui tentait de se rendre dans la localité. Cette fois, Choi a décidé d'utiliser les airs pour déverser ses mercenaires dans la ville très stratégique de Guiglo. La population reste toutefois vigilante.
Frank Toti