lundi 28 mars 2011 par LeMonde.fr

Les partisans d'Alassane Ouattara ont déploré, lundi 28 mars, qu'il y ait "deux poids deux mesures dans la mobilisation internationale". Les avocats du président ivoirien reconnu par la communauté internationale aux dépens du président sortant, Laurent Gbagbo, souhaitent que cette dernière fasse un "usage de la force légitime", comme en Libye. "J'ai l'impression que la Côte d'Ivoire devient le drame oublié ou occulté. On a lancé une opération en Libye, craignant que Kadhafi (...) assassine des gens à Benghazi, alors que Laurent Gbagbo a déjà commencé à assassiner des gens et continue", a déclaré Me Jean-Paul Benoit lors d'une conférence de presse.

"La Côte d'Ivoire mérite un intérêt public international" et les populations du pays "une sollicitude au moins égale à celle dont bénéficie le malheureux peuple libyen", a ajouté Me Jean-Pierre Mignard. "Actuellement, la force, c'est Gbagbo qui l'emploie, il faut l'arrêter. Il n'a pas une armée puissante face à L'ONU. C'est une affaire qui peut prendre vingt-quatre heures", estime Me Benoit, tout en soulignant qu'une telle intervention devait se faire "dans le cadre du droit" et avec "un consensus international".

Les deux avocats ont adressé le 9 mars un "mémorandum" à la Cour pénale internationale (CPI), accusant Laurent Gbagbo et ses services de sécurité de "crimes contre l'humanité". Ils souhaiteraient que le procureur de la CPI "se saisisse de lui-même", sans attendre que la Côte d'Ivoire le fasse, a expliqué Me Mignard.

Le pays, qui a signé le statut de Rome ? qui a créé la CPI ?, n'a pas encore ratifié le texte car "le Parlement n'est pas en mesure" de le faire actuellement, a-t-il ajouté. Selon lui, "la CPI a largement de quoi se déclarer compétente". "Le procureur peut se saisir. Tout retard pris a des conséquences. Nous sommes dans une situation de non-assistance à peuple en péril", a insisté le conseiller
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