mardi 29 mars 2011 par Nord-Sud

Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire poursuivent avec brio leur combat pour la sécurisation du grand Ouest du pays. Très tôt dans la matinée du lundi 28 mars 2011 à 6h00, les troupes dirigées par le commandant du groupement Tactique 1 ont mis les pieds dans la ville stratégique de Duékoué qui, jusqu'à dimanche à minuit, était entièrement sous contrôle des miliciens et mercenaires libériens, appuyés des ex-Fds pro-Gbagbo. Nos forces ont entièrement quadrillé la ville qui est totalement entre nos mains. Pour le moment, nos soldats procèdent au ratissage de la ville que nous comptons pacifier cette journée , a déclaré le chargé de communication du groupement tactique 1, Mara Laciné. Selon des habitants de la cité du Guémon, c'est tard dans la nuit de dimanche, aux environs de 23h, que des tirs sont entendus aux alentours de la ville. A l'aube, ces tirs se sont intensifiés dans la matinée vers 5h30. Vers 9h, nous apercevons par les fenêtres de nos maisons les combattants des Frci. J'ai aussi vu des Fds dans deux cargos militaires prendre la direction de Guiglo à toute vitesse, et je pense qu'ils sont en train de fuir la ville , explique GM, un habitant de Duékoué, joint au téléphone.
Selon une source proche des Forces républicaines, les hommes du général Bakayoko ont dans leur offensive sur Duékoué ouvert au même moment trois fronts sur Duékoué. Les entrées nord, est et sud. Laissant comme seule issue, la sortie ouest, côté Guiglo. Ce qui leur a permis de prendre en sandwiche les miliciens et mercenaires à la solde de l'ancien chef d'Etat. Ces derniers, selon Mara Laciné, comptent beaucoup de victimes dans leurs rangs. Il y a eu beaucoup de morts côté ennemis mais pour l'heure, il est difficile de dresser un bilan , précise-t-il. Cette prise de contrôle de la ville de Duékoué par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire constitue un réel motif de soulagement pour les populations de cette ville, en proie à des atrocités et à une barbarie sans nom de la part des miliciens et mercenaires de Laurent Gbagbo. Ceux-ci opèrent par des tueries de civils, expropriations de biens matériels et viols de femmes. Leurs cibles, les militants du RHDP, les ressortissants de la sous-région ouest-africaine, les peuples baoulé, malinké et dan. Ces peuples ont à plusieurs reprises appelé les Forces républicaines au secours. Cette fois-ci, l'on peut dire sans risque de se tromper que l'appel des populations a été entendu.
Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris auprès d'habitants que les forces pro-Gbagbo avaient reçu le renfort de deux chars et étaient entrées dans le quartier ouest de la ville, KôKôma, essentiellement peuplé d'allogènes. Elles auraient engagé des représailles contre la population et incendié des domiciles. L'imam Fofana de la mosquée Méité et sa femme ont ainsi été tués.
Kindo Ousseny à Man


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