mardi 29 mars 2011 par Le Temps

La communauté béninoise vivant en Côte d'Ivoire ne veut pas de guerre civile dans ce pays. Elle veut vivre en paix et en harmonie avec leurs frères ivoiriens et ceux de la Cedeao pour exercer librement leurs activités aux côtés des Ivoiriens. Elle a pris cet engagement dimanche dernier, à Gonzagueville, lors d'un meeting de soutien aux Institutions de la République de Côte d'Ivoire. Nous sommes prêts et décidés à défendre les Institutions et les lois de cette République qui est notre deuxième patrie , ont indiqué Akoué Noël et Damelda Eusèbe, tous deux responsables de la communauté béninoise de Port-Bouët. Invité à cette rencontre, Stéphane Kipré, le président de l'Union des nouvelles générations (Ung) a salué cette communauté qui a décidé de prendre ses responsabilités. Car, dira-t-il, ce qui touche à la Côte d'Ivoire rejaillit sur l'ensemble des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Si la Côte d'Ivoire brûle, tous ces pays risquent de s'embraser. Car, c'est grâce à vous que vos différents Etats respirent. Parce que, vous faites vivre vos parents restés au pays , a-t-il indiqué. Plus loin, le président de l'Union des nouvelles générations qui était l'invité de l'Ambassadeur de la paix, Emile Kima a ajouté que le problème que vit la Côte d'Ivoire est une question de souveraineté nationale, d'une indépendance réelle et non de Laurent Gbagbo, comme certaines personnes veulent le faire croire. Ce combat n'est pas celui de Laurent Gbagbo. C'est un combat de plusieurs générations et de tous les peuples. Parce que, les peuples demeurent alors que les présidents eux, quittent le pouvoir après leurs mandats respectifs , a-t-il ajouté. S'adressant à certains chefs d'Etat de la Cedeao qui refusent de dire la vérité sur la crise ivoirienne, Stéphane Kipré leur demande d'arrêter de jeter de l'huile sur le feu. Car, si la Côte d'Ivoire qui est le poumon économique de la sous-région prend un coup, ils (les chefs d'Etat) ne pourront pas prendre en charge leurs ressortissants. Emile Kima ne dira pas le contraire. L'heure de la vérité pour ses parents de la Cedeao, dit-il, a sonné pour résoudre le problème ivoirien. On ne peut plus laisser désormais les Ivoiriens résoudre seuls leurs problèmes. Il est temps que nous nous levions pour défendre les Institutions de ce pays qui ont donné les résultats des urnes à l'issue de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier , fait-il remarquer. Et Emile Kima de demander à tous ses parents ressortissants de la Cedeao vivant en Côte d'Ivoire d'arrêter de se faire intoxiquer par les menteurs, qui sont en réalité les rebelles à la solde ce certains présidents de la sous- région. Quittez dans ça. Ne soyez pas de bouc-émissaires. On ne doit plus laisser seuls les Ivoiriens souffrir. Nous sommes fatigués. Aidons-les à nous aider, a lancé du haut de la tribune, l'Ambassadeur de la paix, Emile Kima. Il entend rassembler d'ici peu tous ces jeunes à un grand meeting à la place de la République au Plateau, comme vient de le faire Charles Blé Goudé pour faire trembler Nicolas Sarkozy.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr


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