Une audience de plus d'une heure. Dans l'après-midi d'hier, le chef de l'Etat, son Excellence Laurent Gbagbo a reçu le Nonce apostolique. Comme on le devine, le tête-à-tête a porté sur la situation sociopolitique que vit la Côte d'Ivoire. Et le diplomate catholique n'a pas été avare en propos à sa sortie. Je viens de rencontrer le président Gbagbo. Nous avons parlé de la situation actuelle. Tout le monde est d'accord que nous souffrons beaucoup. Il y a beaucoup de tueries, des enlèvements, il n'y a pas d'école, il y a l'embargo sur les médicaments, les banques sont fermées. Il faut résoudre tous ces problèmes. Chaque jour qui passe est difficile. Nous avons donc demandé au président Gbagbo de trouver une solution pacifique, de faire un pas pour appeler par téléphone M. Ouattara. Le président nous a assuré de le faire. Il est d'accord pour faire le pas vers Ouattara. Ils doivent s'asseoir pour discuter et trouver une solution pour résoudre la crise. Il y a beaucoup de barrages. Les diplomates sont fouillés. Ce n'est pas normal. Ils n'ont plus d'immunité. On doit avoir une liberté. A déclaré le Nonce apostolique sur le préau de la présidence. L'homme a également évoqué des questions humanitaires liées à l'embargo de l'Ue sur les médicaments. La vie humaine est un droit sacré. Dieu a dit tu ne tueras point. Nous condamnons cet embargo. Nous devons faire quelque chose pour arrêter cette situation. A encore ajouté l'ambassadeur du Saint Siège au sortir de l'audience avec le président de la République.
Guéhi Brence