jeudi 31 mars 2011 par Le Nouveau Réveil

Depuis lundi, l`offensive lancée sur tous les fronts par les FRCI fait tomber les unes après les autres beaucoup de villes jusque-là sous contrôle des FDS pro-Gbagbo. De l`ouest, de l`Est comme du centre, les FRCI foncent vers le Sud avec en point de mire Abidjan, le siège des Institutions et la base du régime Gbagbo. Les FDS du général Mangou ont ouvertement fait savoir qu`elles préparent une contre offensive. Mais mieux, c`est la place d`Abidjan qui risque d`enregistrer les combats les plus âpres. Et la bataille pour le contrôle du palais semble déjà inévitable.
C`est presque sans résistance réelle que les FRCI se sont emparées des importantes villes de l`Ouest, du Centre Ouest, du Sud-Est et de l`Est en seulement 72 heures. Beaucoup des FDS n`ont pas voulu combattre. Mais les plus radicaux des défenseurs du régime Gbagbo sont à Abidjan et se préparent à la riposte, sinon à la résistance finale : " Nous avons adopté une stratégie de repli (militaire). Nous espérons que le dialogue va s`ouvrir incessamment, il ne sert à rien d`aller à l`affrontement pour augmenter le nombre de victimes " avait dit le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, le mardi soir. S`il y a repli stratégique, c`est qu`il y a un plan de reconquête militaire de la part d`un régime qui n`entend pas se laisser faire. C`est d`ailleurs dans cette logique que le porte-parole a clairement donné cette mise en garde à peine voilée : " Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l`ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l`Union africaine (UA) Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense ". Cette dernière phrase ressemble bien à une menace, à moins que ce ne soit un effet d`annonce pour masquer la panique qui s`empare du régime, car à la vérité, le régime, en rompant avec ses discours martiaux habituels pour demander un dialogue, après avoir refusé toutes les offres de règlements de la crise poste-électorale, montre qu`il est loin de tenir le bon bout. " Nous avons reçu un courrier de l`UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l`UA, du 4 au 6 avril à Addis-Abeba. On n`a pas encore répondu mais il n`y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", avait ajouté Don Mello. La question est de savoir qui ira cette fois-ci à Addis-Abeba pour négocier.


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