vendredi 1 avril 2011 par Libération

Personne n`aurait imaginé que le système de Laurent Gbagbo puisse s`effondrer aussi rapidement. Hier soir, les rumeurs les plus folles couraient sur des défections en cascade, des ralliements de la vingt-cinquième heure, des départs précipités à l`étranger de caciques du régime. En milieu de journée, l`Afrique du Sud a annoncé que le chef d`état-major des armées, le général Philippe Mangou, s`était réfugié avec femme et enfants au sein de son ambassade à Abidjan. Charles Blé Goudé, chef des Jeunes patriotes et ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, se cacherait à Abidjan, s`étant vu refuser l`accueil par l`ambassade d`Angola, pour ensuite tenter sa chance auprès de la Russie. Selon plusieurs sources, Marcel Gossio, directeur du port et Pierre Kipré, ancien ambassadeur en France, ont été arrêtés à l`aéroport alors qu`ils cherchaient à embarquer sur un vol pour Dubaï.

Folkloriques. Plusieurs témoins, joints par téléphone, font état d`une ville livrée à elle-même. Les casernes se seraient vidées, les portes de la prison centrale ont été ouvertes, sans doute par les hommes du commando invisible qui avait pris le contrôle du quartier d`Abobo depuis plusieurs semaines. Hier soir, le chef de l`Onuci (Mission de l`ONU en Côte-d`Ivoire), Choi Young-jin, affirmait sur France Info que policiers et gendarmes avaient quitté Gbagbo. Le chef de la gendarmerie, Edouard Tiapé Kassaraté, s`est rendu à l`hôtel du Golf, le QG d`Alassane Ouattara, dont le siège a été levé. Le général Guai Bi Poin, en charge du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), a été annoncé mort par certains, tandis que le général Firmin Deto Letho, commandant des forces terrestres, aurait été abattu par son garde du corps, toutes informations pour l`instant impossibles à vérifier. Gbagbo ne disposerait plus que du soutien des forces spéciales, positionnées ... suite de l'article sur Libération

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