mardi 5 avril 2011 par AFP

PARIS - Il n`est pas question pour la France de "s`inscruter" militairement en Côte d`Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, en appelant à une modification du mandat des Casques bleus et leur redéploiement à l`ouest.
"Il n`est pas question de nous incruster en Côte d`Ivoire", a déclaré Alain
Juppé lors d`une audition devant des députés. "Le plus tôt notre intervention
en soutien de l`Onuci (force de l`Onu) pourra se finir et le mieux ce sera",
a-t-il dit.
"Il va falloir adapter la mission de l`Onuci à une situation
post-affrontements, travailler à son redéploiement, notamment vers l`ouest, en
profitant des nouveaux contingents qui vont arriver à partir du 15 avril",
a-t-il ajouté.
"Il y a aujourd`hui 12.000 Casques bleus et un renfort de 2.000 est prévu",
a précisé le ministre. "Il faudra également adapter son mandat qui portera sur
la sécurisation des zones où apparaît un vide sécuritaire ou sur le contrôle
du désarmement", a-t-il aussi dit.
"Le plus difficile c`est de réussir la paix", a poursuivi Alain Juppé. "La
France ne doit pas pérenniser son dispositif militaire" en Côte d`Ivoire, a
insisté Alain Juppé, mais "doit en revanche rester présente par un plan
d`accompagnement économique ambitieux qui permette à la Côte d`Ivoire de
retrouver le développement qui a été le sien".
En évoquant une conversation téléphonique ce mardi matin entre Nicolas
Sarkozy et Alassane Ouattara, Alain Juppé a indiqué que le président français
avait demandé à son interlocuteur "de prendre rapidement une initiative
appelant à la réconciliation, au pardon et à la constitution d`un
(gouvernement) d`union nationale".
A la question de savoir si la France appelait à cette création d`un
exécutif d`union nationale en Côte d`Ivoire, le ministre a répondu: "Oui".

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