lundi 11 avril 2011 par Rue89

Qui a réellement capturé Laurent Gbagbo, lundi dans sa résidence d'Abidjan où il était retranché depuis huit jours ? Les partisans du Président sortant affirment que ce sont les forces spéciales françaises, mais Paris, tout comme le camp du Président Alassane Ouattara reconnu par la communauté internationale, démentent et affirment que ce sont des soldats ivoiriens, membres des forces républicaines pro-Ouattara, appuyées par les Français de la force Licorne et l'ONU.

Aucune image n'existe de l'assaut déterminant de la résidence de Laurent Gbagbo, qui a été précédé d'une intense activité militaire française, dimanche soir et lundi matin. A Paris, le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, a toutefois déclaré :

A aucun moment les forces françaises n'ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle.

Si cette question reste sans réponse claire, la partie est bel et bien finie pour Laurent Gbagbo, qui se trouve entre les mains des hommes d'Alassane Ouattara, à l'hôtel du Golf, le quartier général de Ouattara, avec son épouse Simone. Selon le ministre français de la défense, Gérard Longuet, Laurent Gbagbo se serait rendu .

Les premières images étrangement sans son de Laurent Gbagbo entre les mains de ses ennemis ont été diffusées sur la télévision ivoirienne aux mains de Ouattara, reprises ici par LCI. (Voir la vidéo)

C'était sans doute la dernière chance de Laurent Gbagbo de négocier sa sortie, mais, selon des sources françaises, cette interview sur une antenne française, suivie d'une autre peu de temps après sur RFI, avait dopé le président sortant, qui a cru qu'il pourrait encore s'en sortir. Il l'a laissée passer, ne gagnant que quelques jours de plus.

Premières réactions

Parmi les premières réactions, celle de Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, qui, sur Twitter, appelle Alassane Ouattara à être le garant de la paix civile après l'arrestation de Laurent Gbagbo, qui, fut, rappelons-le, longtemps membre de l'Internationale socialiste et un facteur de division au sein du PS.

De son côté, l'organisation Human Rights Watch appelle Ouattara à traiter son prisonnier de manière humaine , et à le juger de manière équitable . Daniel Bekele, directeur Afrique de Human Rights Watch, a déclaré : ... suite de l'article sur Rue89

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