mercredi 20 avril 2011 par Nord-Sud

Suite à l'appel du porte-parole du ministre de la Défense, le capitaine Alla Kouadio Léon, pour demander aux militaires et aux policiers de reprendre le service, une visite à la préfecture de police et au camp commando d'Abobo a permis de s'enquérir de l'état d'esprit des troupes. Notre reportage.

Devant l'entrée principale de la préfecture de police qui fait face au ministère de l'Intérieur et à la cathédrale Saint Paul du Plateau, un véhicule de type 4X4 de couleur blanche des Casques bleus, surveille les mouvements. Nous nous déportons à l'entrée secondaire côté Commandement supérieur de la gendarmerie dont le portail est perforé par plusieurs balles. Là-bas, quatre Casques bleus armés de kalachnikovs contrôlent l'entrée. Ils nous indiquent que le préfet de police, le commissaire Djané Bi Benoît se trouve à son bureau. Mais que ne fut notre surprise. Tout est cassé et tout est éparpillé. Un véritable désordre. Ce qui montre que les pilleurs sont passés par-là. Djané Bi Benoît tenait une réunion de rassemblement. Pour nous enquérir de l'effectivité de la reprise, le patron des lieux nous lâche: monsieur, demandez l'autorisation du ministre de l'Intérieur. S'il donne son accord alors je répondrais volontiers à vos questions. Pour l'heure je tiens une réunion où vous n'êtes pas invité . Nous revenons à la charge cinq minutes plus tard. Mais le préfet de police un oppose refus catégorique pour échanger sur l'ampleur des pillages et les dispositions sécuritaires arrêtées. Nous quittons alors les lieux qui ressemblent à un champ de patates. A la direction de la police en face de la poste du Plateau et contiguë à la direction générale des douanes, point d'agent. Il n'y a qu'un char de la mission des Nations Unies qui surveille le bâtiment. Nous nous déportons alors dans le célèbre camp commando d'Abobo où se trouvent désormais des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire commandés par le capitaine Fofana Brahima. Ici, l'entrée secondaire mène vers le quartier BC. Le militaire en faction nous interroge sur notre présence en ces lieux. Après un bref échange, nous voilà à l'intérieur du camp. Dans le bureau du commandant, sur une table se trouve un ordinateur portable. Au sol se trouve un matelas. En présence de trois de ses collaborateurs, le capitaine nous indique que la reprise est effective après avoir reçu l'autorisation de sa hiérarchie. Il affirme qu'il y a aujourd'hui 1704 éléments des ex-fds qui se sont ralliés. Selon lui, ils sont de tous les corps confondus. Il est difficile pour moi de maintenir ce monde sur place. Je demande à certains de se rendre dans les différents commissariats pour sauver l'essentiel qui reste. Il y a des problèmes matériels tels que les treillis, les domiciles pillés. Nous faisons avec les moyens du bord. Ce sont mes éléments qui ont fait le ratissage à Akouédo où des armes ont été saisies dans la broussaille. Tous ceux qui ont perdu leurs biens sont priés d'appeler le numéro vert : 07028585 pour l'attitude à tenir , indique le capitaine Fofana.

Bahi K.


www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023