mercredi 20 avril 2011 par L'Inter

De retour aux affaires au ministère des Sports, après quatre mois de confinement au Golf Hôtel, le ministre Dagobert Banzio va devoir manoeuvrer habilement pour la relance des activités sportives en Côte d`Ivoire. En attendant de recevoir sûrement les doléances de la Conférence des présidents de Fédérations, le patron du sport ivoirien qui connaît déjà les dossiers importants de ce département, est engagé dans une course contre la montre. Remobiliser les agents et réorganiser certaines directions centrales du ministère, en vue de la relance de la machine grippée depuis plusieurs mois. Tel sera le leitmotive de Dagobert Banzio certes, mais le ministre devra s`atteler à régler certains contentieux au niveau des fédérations. Entre autres, la Fédération ivoirienne de Karaté-do et disciplines associées (FIKDA). Le 24 octobre 2010, au cours d`une parodie d`assemblée générale élective à l`Hôtel du District d`Abidjan, Maître Baï Patrice et ses compagnons avaient évincé de la présidence de cette fédération, Maître Vincent Yaï. Cela au mépris des textes de cette fédération. Mais quelques semaines avant ce coup de force, Me Baï et ses hommes s`étaient tristement illustrés à l`Hôtel du District d`Abidjan lors d`une réunion pour le toilettage des textes avant l`AG élective. Ils ont molesté certains participants et empêché la tenue de cette rencontre de travail. Me Baï Patrice et ses hommes sont même rentrés par effraction au siège de la FIKDA pour prendre possession des lieux, dans les jours qui ont suivi. Tout cela sous le ministre Mel Eg Théodore, alors aux commandes du département du sport ivoirien. Lorsqu`il a été nommé à la tête de ce ministère, Franck Guéi n`a pas jugé utile de reprendre le dossier brûlant de la FIKDA. Mieux, il a donné son onction au nouvel homme fort, Baï Patrice, en lui remettant le dernier chèque de la parafiscalité de l`année 2010. Aujourd`hui, il est indispensable de rétablir également la légalité au sein de la FIKDA. A cet effet, le ministre Banzio doit instruire ses services compétents en vue de faire la lumière sur cette scabreuse assemblée générale élective du 24 octobre dernier. Outre ce dossier, le ministre Dagobert Banzio doit faire face en urgence au financement des compétitions internationales. Plusieurs fédérations attendent d`être rassurées sur ce point. A ce jour, aucune fédération sportive nationale n'a démarré ses compétitions. Toutes activités étaient en veilleuse du fait de la situation de crise post-électorale et aussi à cause de la fermeture des banques. Des Fédérations et des clubs ont même déclaré forfait à des compétitions internationales. Cela n`est pas sans conséquence car il va sûrement donner lieu à des sanctions pécuniaires qu`il va falloir payer, pour pouvoir se mettre en règle vis-à-vis des confédérations internationales. La contribution du ministère est donc très attendue à ce niveau parce que la tutelle doit appuyer les Fédérations pour la relance. L`un des grands dossiers sur lequel le ministre Dagobert Banzio est très attendu, est celui de la loi sur le sport. Recalé à l`Assemblée nationale par les députés l`année dernière ce projet de loi semblait être relégué au second plan durant la période pré-électorale. Il devait retourner au gouvernement qui devait à nouveau le présenter au Parlement. Après avoir manqué le coche, Banzio doit donc reprendre le manche aller à la cognée car le mouvement sportif ivoirien attend beaucoup de ce projet de loi sur le sport. Bien imprégné des affaires du sport ivoirien après avoir dirigé le ministère du Sport pendant quatre ans, Dagobert Banzio doit relever de nouveaux défis et parachever des projets (palais des sports, piscine d`Etat de Treichville...) qui n`ont pas du tout avancé après son départ.

Alphonse CAMARA

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