mercredi 20 avril 2011 par Slate

Entre versions officielles et officieuses, le rôle des forces en présence dans l'arrestation de Laurent Gbagbo reste un mystère. C'est l'art de la guerre et le charme discret des interventions extérieures.

Officiellement, la crise ivoirienne est terminée. Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) sont venues à bout de la résistance des derniers fidèles de Laurent Gbagbo, l'ancien Président a été arrêté, et la paix, nous dit-on, revient peu à peu dans les rues d'Abidjan. Les images récentes de ce qui reste du palais présidentiel sont la preuve de la violence et de l'acharnement des frappes et des combats: entassement de carcasses de véhicules calcinés, façade crevassée d'impacts, pièces incendiées. Et, nous assure-t-on également, le rôle de l'armée française dans cette tragicomédie sanglante s'est borné au déploiement d'hélicoptères d'attaque dans le cadre de l'opération Licorne. Tout est bien qui finit bien, passons à autre chose, à un autre dossier brûlant, comme la Libye par exemple, où là encore, nous nous contentons d'éreinter les forces de Kadhafi depuis les airs.

En réalité, il est probable que la participation des unités françaises à la bataille d'Abidjan est allée au-delà des missions des Gazelle de l'Aviation légère de l'armée de terre (Alat) contre les armes lourdes des pro-Gbagbo. En fait, au moment de l'arrestation de l'ancien Président, les premières informations à circuler, tant du côté de Gbagbo que de celui de Ouattara, affirmaient qu'il avait été appréhendé par des troupes françaises. Peu après, la version de l'histoire changeait, et c'est depuis aux seules FRCI que revient le mérite de sa capture.

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