jeudi 21 avril 2011 par Le Nouveau Réveil

Depuis la chute du dictateur Laurent Gbagbo, l'heure est à la repentance, au remords et à la réconciliation. Hier, à l'occasion de la première réunion entre le nouveau Directeur général de la Rti M. Brou Aka Pascal, et les agents, ceux-ci ont demandé pardon aux téléspectateurs et auditeurs pour n'avoir pas fait leur travail d'information, d'éduction et de distraction. Tous ont promis en présence du ministre de l'intérieur, ministre de la communication par intérim et du président du Cnp, Eugène Kacou, de faire en sorte que cette chaine soit une référence dans le monde. " Heureux, nous le sommes donc à l'occasion de cette première rencontre après que la Rti ait été l'objet de bombardement. Se retrouver pour en parler est la preuve M. Le ministre, nous ne sommes pas oubliés. Mais avant tout, humilité oblige, permettez qu'au nom de tous les agents de la Rti et de ses responsables, nous demandions pardon aux auditeurs et aux téléspectateurs. Pardon, parce que notre entreprise dans la tâche, qui est la sienne, n'a toujours pas été exempte de reproche ", a dénoncé Jérôme Koffi Abolin membre du Syndicat du personnel de la Rti (Syperti). Et par la suite de se justifier en ces termes : " La Rti se doit conformément à sa vocation, d'informer, de distraire et d'éduquer. Mais les pesanteurs politiques font qu'elle n'est jamais parvenue à remplir correctement ce rôle jetant parfois sur elle l'opprobre ". Face à cette situation, le premier intervenant a laiissé entendre : " Notre combat désormais est de faire en sorte que la Rti ne soit plus utilisée comme un instrument de propagande. Oui, M. le ministre, nous le pouvons. Et notre action, pour vous en donner une idée, doit s'inscrire dans une optique purement démocratique. Nous attendons seulement que l'on nous en donne les moyens ". A sa suite, le Directeur général de la Rti, Brou Aka Pascal, a lui aussi demandé pardon pour les manquements de cette chaîne. Et promis d'accomplir sa mission avec courage, dévouement, humilité et rigueur. Mais pour ce qui concerne la nouvelle Rti , Brou Aka Pascal a indiqué : " Nous comptons engager de grands chantiers .Sur le plan purement technique, aujourd'hui plus que jamais, nous sommes obligés de nous mettre au diapason de l'évolution des moyens techniques et technologiques afin de répondre aux défis des temps nouveaux. La situation financière de la Rti est préoccupante et tout le monde le sait. Il va falloir faire preuve d'ingéniosité dans la recherche d'appui financier auprès du gouvernement, des sponsors, des partenaires et autres bailleurs de fonds. L'acquisition de matériels technologiques sera l'une des grandes préoccupations de la direction générale. C'est même une urgence, vu l'état déplorable de nos installations techniques après ce vent de folie qui a soufflé sur notre pays. Il convient aussi de souligner le rôle néfaste de la Rti dans l'exacerbation des passions, ce qui justifie les critiques les plus acerbes au sujet du traitement partial. Nous voudrions demander pardon à tous les Ivoiriens qui ont souffert de notre pratique anti-professionnelle. Nous devons tous assumer ce passé, et nous remettre en cause. Nous devons tous participer activement au processus de réconciliation nationale Le personnel de la Rti n'a pas toujours été un exemple de cohésion. La politique politicienne est passée par là". Brou Aka Pascal, parlant des critiques a expliqué qu'il rêve d'une télévision et d'une radio au service de tous les Ivoiriens. Il a promis pour cela mettre l'accent sur la formation, le renforcement des capacités, la culture d'entreprise, l'environnement socio-culturel et l'accroissement des ressources et leur gestion rationnelle. "Le travail que nous avons à faire vise une restructuration profonde des services et l'amélioration de la qualité de nos productions radio télévisées" a-t-il terminé et invité ses collaborateurs à l'effort. Le ministre de l'Intérieur, ministre de la Communication par intérim, pour sa part a donné des conseils aux agents de la Rti et les a encouragés à faire bien leur travail. Mais surtout à s'inscrire dans le ton de la réconciliation. Une visite des lieux a mis fin à cette cérémonie de prise de contact.
DJE KM


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