jeudi 21 avril 2011 par L'expression

Depuis lundi, le Premier ministre, Ministre de la Défense, Soro Guillaume, aidé par le Ministre de la Fonction publique, M. Gnamien Konan, et celui de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, ont appelé à la reprise du travail, des fonctionnaires, agents de l'Etat, du privé et des Forces de l'ordre. Mais, sur le terrain, les choses tardent à véritablement démarrer, même si le transport a repris. Pour l'ensemble des travailleurs interrogés, cette reprise timide de l'administration publique et privée résulte d'un seul fait majeur. Nous avons fait un effort pour survivre dans nos foyers depuis la fermeture des banques. Actuellement c'est la catastrophe économique dans les maisons. L'essentiel chez la majorité des Ivoiriens aujourd'hui demeure la question des moyens financiers. Dès que les banques seront ouvertes et les virements faits, le Président Ouattara sera agréablement surpris par la volonté des Ivoiriens d'aller au travail, nous ont confié un groupe de travailleurs. Pour ces travailleurs, rouvrir les banques fermées depuis janvier dernier est un impératif. ?'Nous avons travaillé dans des conditions pénibles pendant le semblant de bicéphalisme que voulait maintenir l'ex-Président Laurent Gbagbo à la tête de l'Etat, dans le souci de la préservation de notre emploi. Ce n'est pas aujourd'hui où la Côte d'Ivoire a un seul président qu'on va refuser d'aller au travail. On n'attend que la réouverture des banques et les virements. Il ne faut pas le percevoir comme une exigence de notre part, mais une nécessité vitale'', ont-ils confié. A côté de ce facteur bloquant, les travailleurs ont pointé du doigt les nombreux déplacements dus à l'insécurité qui régnait dans la capitale économique. ?'Beaucoup n'ont plus de moyens pour assurer leur retour. Même si on revenait à Abidjan, il nous sera très difficile d'assurer le transport quotidien'', a justifié Koffi Marius, ingénieur informaticien déplacé à l'intérieur du pays. Pour certains agents des forces de l'ordre qui ont fui leur lieu de service, la difficulté de la reprise du service à leur niveau est due, selon eux, à l'occupation de leurs logements par les Frci et la crainte quant à leur sécurité. Il faut aussi noter que les poches de résistances dans la commune de Yopougon créent l'insécurité qui maintient encore les travailleurs hors d'Abidjan.
Sam-Wakouboué


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