jeudi 21 avril 2011 par Slate

L'événement a fait grand bruit. Le 5 avril, 1500 conducteurs de motos-taxis - ceux qu'on appelle les bend-skineurs - descendent dans la rue à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Ils brandissent des drapeaux ivoiriens en scandant des messages hostiles à la France et à l'ONU, et clament leur soutien à Laurent Gbagbo, le président sortant ivoirien, qu'ils considèrent comme victime d'une conspiration internationale.

La manifestation se veut un symbole de la colère des petites gens face à l'intervention française et onusienne en Côte d'Ivoire. Mais, elle est rapidement dispersée par les forces de l'ordre.

A cela, s'ajoutent le rassemblement organisé par le Mouvement démocratique pour l'indépendance et la démocratie (Manidem) et l'Appel de Douala, une pétition lancée par la Convergence des forces démocratiques et progressistes (CFDP) qui regroupe les partis de gauche.

Un comité de soutien à Laurent Gbagbo, SOS Côte d'Ivoire, comprenant une vingtaine de personnalités de la société civile, s'est même créé pendant la bataille d'Abidjan, avec comme porte-étendards la journaliste Henriette Ekwé et l'avocat Charles Tchoungang. Et depuis la présidentielle de novembre 2010, la crise ivoirienne fait les choux gras de la presse privée.

Des éditorialistes et chroniqueurs affichent clairement leur soutien à l'ancien président ivoirien et les chaînes de radio et de télévision multiplient les débats entre les responsables de l'opposition.

Sous les chaumières et dans les marchés, tout le monde au Cameroun ne parle que de ce qui se passe chez les Ivoiriens, pourtant à 1.500 km à l'ouest.

Non à la guerre de recolonisation de l'Afrique francophone

Le Cameroun semble le pays où l'opinion publique a le plus ostensiblement pris fait et cause pour la crise ivoirienne et affiché son soutien à Laurent Gbagbo. Les propos sont plutôt durs et les positions très tranchées. ... suite de l'article sur Slate

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