() Pas de vengeance, pas de représailles et pas de triomphalisme . C'est à la limite des conseils que l'Imam principal de la grande mosquée de la zone 4, El hadj Diallo Ahmadou, a prodigués aux fidèles musulmans de Côte d'Ivoire. Ce, lors de son sermon de la prière du vendredi. Il a souhaité que tous ceux qui ont souffert dans cette crise mettent cette douleur, sur le compte de Dieu. Pour lui ce changement intervenu à la tête de l'Etat de Côte d'Ivoire est l'?uvre de Dieu. Que tous ceux qui, au plus profond de la guerre entre les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces pro-Gbagbo, ont pris l'engagement devant Dieu de jeûner ou de faire des offrandes pour une sortie heureuse, s'exécutent. Car un engagement pris devant Dieu doit être respecté a averti l'Imam Diallo. Il a invité la communauté musulmane Ivoirienne à multiplier les prières pour que la ville d'Abidjan soit totalement purifiée. Aussi a-t-il salué la détermination des FRCI. Lesquelles selon lui, sont considérées comme des forces libératrices. Car, depuis qu'elles sont entrées à Abidjan, aucune mosquée n'a été attaquée encore moins incendiée. Nous devons féliciter les FRCI et prier pour eux. Nous leur demandons par la même occasion, de travailler avec leurs frères d'armes, les ex- Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Il faut qu'il y ait une cohésion entre ces deux forces a lancé le chef religieux. Il a alors invité la communauté musulmane à s'inscrire dans le processus de réconciliation prônée par le président de la République de Côte d'Ivoire, M. Alassane Ouattara. Il faut une réconciliation vraie et sincère pour que le pays sorte définitivement de l'ornière , a suggéré l'Imam principal de la grande mosquée de la zone 4. Faut-il le rappeler, la communauté musulmane a payé le plus lourd tribut à cette crise postélectorale du fait de la confiscation du pouvoir par l'ex -chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Avec en prime l'assassinat d'une dizaine d'Imams. A cela s'ajoute l'incendie de plusieurs mosquées. La communauté musulmane est plus que jamais déterminée à tourner cette ''page noire ''de l'histoire du pays, pour regarder désormais vers l'avenir. Anzoumana Cissé