Qui aime bien châtie bien . Le Président de la République, Alassane Dramane Ouattara et son Premier ministre, Guillaume Soro, par ailleurs ministre de la Défense, se sont appropriés cet adage populaire. Les deux personnalités ont rencontré hier au Golf hôtel, les grands commandements des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et les commandants des groupements tactiques et les responsables des deux Fuseaux qui ont en charge l'opérationnel pour faire le point de l'aspect sécuritaire sur le territoire national. Seuls deux généraux en activité ont pointé absent. Il s'agit du Vice-amiral Vagba Faussignaux, hospitalisé à la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie (PISAM) et le général Dogbo Blé, en résidence surveillée. En moins de trois de quart d'heure, que de vérités, sans tabou, sans euphémisme. Le Premier ministre, ministre de la Défense, par devoir de vérité, a fait l'amer constat que le braquage des banques, le pillage des commerces et des domiciles, les rackets, etc continuent. Monsieur le Président, il vous fait interdire les rackets qui nuisent à notre économie , a martelé Guillaume Soro. Non sans souligner que la sécurité des populations à Yopougon est précaire du fait des miliciens. A Abobo PK18, des éléments se réclamant du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, tiennent une partie de cette parcelle et y font la loi. Une situation inacceptable pour le ministre de la Défense, c'est pourquoi, il a demandé au chef suprême des Armées d'ordonner pour que son Armée s'exécute. Nous avons le grand défi d'unifier notre Armée dans un esprit de réconciliation , a rappelé le président de la République à l'assemblée. Par ailleurs, le numéro un ivoirien s'est félicité que toutes les Institutions de la République aient fait allégeance.
Il faut mettre fin au pillage, au vandalisme. Les Ivoiriens aspirent à la paix, c'est leur droit , a sonné la fin de la recréation le chef de l'Etat. Puis il s'est voulu sans équivoque : La guerre est terminée, l'état de belligérance est terminée
A cet effet, le chef suprême des Armées a pris d'importantes mesures : le redéploiement effectif des forces de 1ère et 2ème catégorie que sont la Police et la Gendarmerie, et le repli des combattants dans leurs zones, le retour des militaires dans leurs unités d'origine. Et ce n'est pas tout, le chef de l'Etat, a demandé l'effectif exact des forces et rassuré toute l'assistance que les deux mois de solde promis seront effectivement payés dans les jours à venir. La situation des 4000 appelés au Centre de commandement intégré (CCI) et les 5000 soldats sélectionnés conformément à l'accord politique de Ouagadougou sera régularisée. En attendant, les concernés recevront un pécule.
J'ai une grande ambition pour notre Armée. Je mettrai les moyens nécessaire pour l'accomplissement de ses missions , n'a cesse de répéter le Président de la République. En retour, le chef de l'Etat, a demandé à la grande muette de reconquérir la confiance du peuple Ivoirien, aux animateurs de redonner à l'Armée sa fierté.
En ce qui concerne les rackets, le Président de la République a sorti ses griffes. M. le ministre de la défense, soyez sans pitié. Radiez immédiatement. La chienlit a assez duré , a instruit le chef de l'Etat. Pour les communes de Yopougon et d'Abobo, ordre a été donné de rétablir l'autorité de l'Etat.
Aussitôt cette rencontre terminée que les généraux se sont retrouvés pour la mise en ?uvre des instructions du chef suprême des Armées.
Coulibaly Brahima