dimanche 24 avril 2011 par Eburnews

Plus d'une semaine après l'arrestation de Laurent Gbagbo, ses mercenaires libériens continuent de se livrer à de graves exactions contre les populations civiles dans la commune de Yopougon. Les rues de la plus grande commune de Côte d'Ivoire sont pavées de cadavres de gens exécutées de façon sommaire par les miliciens et mercenaires de Gbagbo. De la Sideci à Niangon, ces criminels règnent en maîtres absolus, pillant et tuant à souhait.

De nombreux témoignages de rescapés et de personnes confinées chez elles depuis des semaines et qui ont décidé d'abandonner leurs biens pour tenter de sauver leur tête, font état de crimes abjects commis dans ce quartier dortoir d'Abidjan. Les locaux de la CIE à Niangon ou encore l'immeuble dénommé "Tour de Babel" près du siège du Cojep, sont autant de repères infestés par les libériens et les jeunes Guérés qui se sont associés avec eux. "No Gbagbo, No Côte d'Ivoire!", crient-ils à tue-tête pour justifier leurs exactions. Une simple dénonciation suffit pour qu'un homme passe de vie à trépas. Leurs alliés, les militants du FPI et ceux de la Fesci s'adonnent à la chasse aux militants du RDR, du PDCI et de l'UDPCI. Cela ne suffisant plus, ce sont les Dioulas et les Baoulés qui sont de facto assimilés à des rebelles.

Impossible d'emprunter la grande voie qui traverse Yopougon, de Siporex à la Sideci. Ceux qui essaient d'échapper à ce no man's land à pied ne voient que des cadavres sur des kilomètres: morts par balles ou brûlés vifs, entièrement ou partiellement calcinés... Des dépouilles que personne ne ramasse et dont le nombre ne cesse d'augmenter à la faveur de l'opération de ratissage des Forces républicaines, faisant craindre une catastrophe sanitaire imminente.

Dozo Woulé
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