lundi 25 avril 2011 par AP

Des membres des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) ont attaqué des partisans de l`ancien chef de guerre Ibrahim Coulibaly dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, ont affirmé lundi ces derniers. Lire la suite l`article

L`offensive aurait commencé lundi matin. Félix Anoble, porte-parole de Coulibaly, a appelé à l`arrêt des combats, précisant lors d`un entretien à l`Associated Press, qu`il craignait l`existence d`un complot visant à assassiner Coulibaly.

Dimanche, Ibrahim Coulibaly, dit "IB", ne s`était pas présenté à une réunion avec son vieux rival, Guillaume Soro, le nouveau ministre de la Défense.

Des partisans d`"IB", qui ont requis l`anonymat pour des raisons de sécurité, ont affirmé que des éléments de la nouvelle armée loyale au président Alassane Ouattara rassemblaient des armes lourdes dans le quartier de Cocody à Abidjan en vue d`une attaque imminente. Un journaliste qui a parcouru le secteur a toutefois rapporté n`avoir vu aucune arme lourde.

Vendredi, Alassane Ouattara avait ordonné à Coulibaly et ses miliciens du Commando invisible de déposer les armes et aux combattants de Soro de regagner leurs casernes. Le lendemain, "IB" s`était dit prêt à désarmer, mais avait prévenu que cela prendrait du temps à organiser.

Coulibaly et Soro se sont combattus pour la direction de l`ex-rébellion des Forces nouvelles, qui a aidé Alassane Ouattara à prendre le contrôle du pays après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l`élection présidentielle du 28 novembre.

Selon des collaborateurs d`IB, une entrevue devait réunir Coulibaly et Ouattara lundi, mais le porte-parole présidentiel Affoussy Bamba a déclaré ne pas être au courant de la réunion. Un proche de Coulibaly a précisé lundi que l`ancien chef de guerre attentait une escorte de la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (ONUCI) pour se rendre à la réunion. Mais, a-t-il ajouté, l`ONUCI a fait savoir qu`elle n`avait pas reçu l`autorisation d`escorter Coulibaly et que l`ONU ne pouvait garantir sa sécurité.

Les hommes de Coulibaly avaient bloqué lundi une route menant à leur fief d`Abobo, à Abidjan, craignant apparemment une attaque. Impliqué dans le coup d`Etat de 1999 et la rébellion de 2002, Ibrahim Coulibaly était rentré de plusieurs années d`exil en janvier pour "libérer" Abidjan, après que les forces pro-Gbagbo eurent tiré à l`arme lourde contre des civils à Abobo. Il a dit faire allégeance à Alassane Ouattara.

Le colonel Gaoussou Soumahourou, un membre de la nouvelle armée ivoirienne, a déclaré lundi que des centaines de combattants des FRCI avaient regagné leurs casernes de Bouaké (nord) avant même que le président ne le demande vendredi.

"Beaucoup sont déjà retournés à Bouaké mais nous gardons ici ceux dont nous avons besoin pour terminer notre mission à Yopougon et Abobo", a-t-il dit en référence aux deux secteurs d`Abidjan où se poursuivent des combats. "Six cents à sept cents sont retournés à Bouaké (...), d`autres partiront demain, cela continue. Lorsque nous aurons achevé notre mission nous regagnerons nos casernes comme le président l`a ordonné."

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