jeudi 28 avril 2011 par Le Patriote

Après la cérémonie célébrant le retour des policiers au commissariat du 20e Arrondissement de Koumassi, nous avons interrogé le premier responsable de ce commissariat, le commissaire Bréguhé Marcel.

Le Patriote : En retrouvant vos bureaux, quels sont aujourd'hui vos sentiments?
Bréguhé Marcel : C'est un premier signe positif. A cette cérémonie, nous avons vu une population venue en grand nombre. Une façon pour elle de dire qu'elle était fatiguée de la crise. Nous disons merci aux Forces républicaines, qui ont travaillé depuis longtemps à l'effet d'assurer la sécurité de la population. Et force est de reconnaître que si nous avons notre bâtiment qui est resté sain et sauf, c'est aussi à l'actif des FRCI. Bravo à eux et j'espère que cette collaboration va continuer.

LP : Justement, quelle sera la suite de cette collaboration ?
BM : Vous savez, au niveau de la Police, il y a un volet administratif et un volet militaire. Pour le volet administratif, la Police va continuer à faire son travail. Et pour ce qui est du volet militaire, les FRCI auxquelles nous appartenons aussi, seront là pour appuyer les patrouilles qui seront faites. Car, il faut continuer de rassurer la population et que celle-ci se sente effectivement en sécurité.

LP : Aujourd'hui, quel est l'état en ce qui concerne le retour de vos agents à leurs postes ?
BM : Il faut dire que c'est relatif à la situation actuelle. Il ne faut pas voiler le soleil avec la main. Avec la situation de Yopougon, nous avons énormément de problème. Sur un effectif de 63 personnes, 95% de mes collaborateurs habitent Yopougon. Comprenez donc que ce n'est pas du tout facile. Et au-delà de cela, il y a aussi l'aspect financier. Moi, en tant que chef de service, je fais l'effort d'être présent à l'heure indiquée pour le travail. Certains collaborateurs font aussi beaucoup d'efforts en étant présents à leur poste.

LP : Un mot à l'endroit de vos collègues fonctionnaires.
BM : C'est de leur dire qu'il n'y a vraiment pas de feu à la maison. C'est une situation triste, que nous avons tous vécue. Qu'on soit élément FRCI, policier, gendarme ou militaire, chacun de nous a souffert quelque part. Aujourd'hui, il est important qu'on oublie ce passé douloureux. Et comme l'a dit le président de la République, que la paix et la réconciliation vraie s'installent dans les c?urs de tous. C'est pourquoi, le plus important aujourd'hui, c'est de désarmer les c?urs. Il faut que nous arrivions à travailler ensemble, main dans la main.
Réalisé par Diawara Samou


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