jeudi 28 avril 2011 par Nord-Sud

Le maire Fanny Ibrahima de Bouaké est à la tâche ce mercredi matin. Il parcourt les bureaux de son cabinet sis au quartier Commerce pour voir si ses collaborateurs ont tous repris le service. Monsieur Dembélé (ndlr chargé de mission) est-il là ? Dites-lui qu'il doit m'accompagner à une réunion à la préfecture, prévient le maire. Il inspecte ainsi personnellement la reprise du service dans son entité. Fanny Ibrahima reçoit rapidement des visiteurs ainsi que ses agents pour leur donner des instructions. Faites l'état des travaux d'aménagement avant que je ne parte. N'oubliez pas l'état de paie des salaires , rappelle-t-il. Avant d'embarquer pour la préfecture. Là-bas, c'est le même enthousiasme. Un parterre de personnalités est dans la cour de la préfecture. Chacun attend d'être reçu par le préfet de région Konin Aka. Depuis hier, il en est ainsi ici. Le bureau ne désemplit pas. Chacun vient pour avoir un document administratif. Certains viennent pour obtenir un récépissé de déclaration l?association. D?autres viennent pour signer des documents de lots, nous explique un agent de bureau trouvé sur place. Avant que la rencontre ne démarre nous regagnons le Chu de Bouaké. Ici, depuis belle lurette, nous travaillons. Nous n'avons jamais arrêté. Le professeur Boa Yapo (Ndlr directeur du Chu de Bouaké) n'a jamais bougé, explique un infirmier. Mais il relève que l'hôpital est en manque de médicaments. De même, de nombreux praticiens sont absents du fait de la crise post-électorale. Ils avaient regagné Abidjan dès les premières heures du conflit. Depuis le 28 mars, l'école a effectivement repris son fonctionnement. Avec les fêtes pascales, les élèves n'ont eu que trois jours de répit. A la direction régionale de l'éducation nationale (Dren), le personnel est à la tâche. Avec le nouveau découpage de l'année scolaire, le service des examens et concours envisage d'élaborer au plus vite la liste des candidats. Au ministère de l'Agriculture, la reprise est un peu plus timide. Nous avons trouvé dans la cour de l'agence nationale d'appui au développement rural (Anader) quelques agents oisifs. Nous sommes venus juste voir ce qui se passe. Juste une prise de contact avec le service. Avec l'atmosphère délétère qui prévalait, nous avons mis les ordinateurs et autres documents précieux en lieu sûr, explique K. Antoine, agent de bureau. Il ajoute que certains employés sont absents faute d'argent pour se payer le transport. Cela fait plusieurs mois que nous ne sommes pas payés. Ils n'ont donc pas le transport pour regagner le boulot. Quand on sera payé, ça va aller conclut-il.

Allah Kouamé à Bouaké


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