Abobo a marqué les Ivoiriens et le monde entier par sa détermination dans le combat pour le changement en Côte d'Ivoire. Déjà, en 1995, elle a initié la rupture en donnant les deux postes de députation au Front républicain composé du RDR et du FPI. Ainsi, Simone Gbagbo et Jacqueline Oble sont respectivement élues députées du FPI et du RDR. En 2000, la commune reste sur sa lancée. Mieux, elle engage la résistance contre l'oppression et l'injustice. Elle payera le prix fort. Ainsi, le premier charnier dans l'histoire de la Côte d'Ivoire sera l'?uvre du camp commando d'Abobo. Nous sommes en octobre 2000. Et ce, après une élection présidentielle calamiteuse. Pendant une décennie, la commune va vivre des moments difficiles et même d'humiliation. Des couvre-feux intempestifs sont imposés aux populations. La commune est exclue des grands investissements au titre du District d'Abidjan. Qu'à cela ne tienne, Abobo est restée digne. Elle est même à l'avant-garde de la lutte pour l'enracinement de la démocratie en Côte d'Ivoire. Pour le changement, Abobo a payé un lourd tribut à la lutte. Quatre mois de privation. Le marché a été privé de ravitaillement. On disait aux commerçants qu'ils venaient nourrir des rebelles à Abobo. Alors toutes les voies d'accès à la commune sont bloquées par les soldats pro-Gbagbo. Les populations en ont énormément souffert. En somme, Abobo devra bénéficier de programmes exceptionnels pour son développement à fin de rattraper le retard qu'elle a accusé par rapport aux autres communes du fait de son engagement pour le changement avec le président Alassane Dramane Ouattara.
IBK