Quand les prix flambent, il faut démasquer les coupables. Car les conséquences sont souvent dramatiques. Les révoltes de la faim de 2008 sont encore dans tous les esprits. Parfois, les acteurs évoquent des raisons difficilement maîtrisables : trop d'eau ou pas assez, des récoltes entières détruites ou les rendements en berne. Mais la météo n'est pas la seule en cause. Il y a surtout la surenchère des transporteurs et surtout la spéculation. Par ailleurs, il est à noter que la conjoncture actuelle s'accompagne d'un bouleversement de la consommation avec notamment l'élargissement du nombre de déplacés. Tout ceci devrait concourir à maintenir la demande élevée dans le futur. Bref, tout laisse penser qu'en 2012, les prix vont rester élevés.
Lanciné Bakayoko