mercredi 4 mai 2011 par L'intelligent d'Abidjan

Les populations de Yopougon étaient encore sous le choc, hier. Des combats à l'arme lourde ont opposé les éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) aux miliciens et mercenaires retranchés dans les quartiers précaires de la commune. Le bilan des affrontements donne des morts et de nombreuses arrestations.

Les quartiers de Koweit, Lokodjoro, Azito, Abobo-Doumé et nouveau quartier ont été le théâtre des affrontements épiques entre les FRCI et les miliciens et mercenaires pro-Gbagbo qui refusent toujours de déposer les armes malgré l'appel au désarmement lancé par le Gouvernement. Les hostilités enclenchées par les FRCI tôt dans la matinée avaient pour objectif de débarrasser de la plus grande commune d'Abidjan de tous ces miliciens et mercenaires libériens qui ont, affirment-elles, terrorisé les paisibles populations éprouvées par plus de quatre mois de crise postélectorale. De fortes détonations de roquettes et d'obus étaient entendues depuis la matinée jusqu'à la tombée de la nuit. Selon les responsables militaires des FRCI, il n'est plus question de rester inactif face aux actes de défiances de ces groupes armés qui refusent de venir librement au désarmement comme leurs camarades d'hier. Nous serons sans pitié pour tous ceux qui veulent empêcher la reprise normale de la marche de l'Etat dans la mesure où nous avons donné toutes les garanties pour que ceux qui détiennent encore les armes les déposent en toute sécurité, nous confie un officier que nous avons joint au téléphone et de nous faire un point succinct de cette folle journée : nous avons fait des prisonniers. Les dégâts collatéraux ont été nombreux. Des bâtiments et des magasins ont été touchés par des obus. Il y a des corps dans les rues, nous fait savoir un habitant du quartier Koweit. Au niveau de la baie lagunaire, les miliciens qui tentaient de fuir les combats sont pourchassés à coup de roquettes. Dans le but de bloquer les éventuels miliciens qui tenteraient de s'enfuir par la lagune en utilisant des embarcations, a confié une source militaire. Un impressionnant dispositif des FRCI était dressé sur les ponts Général De Gaulle et Félix Houphouët-Boigny où des contrôles rigoureux de pièces et fouilles de véhicules étaient imposés à tout passant, tout véhicule ainsi que leurs occupants. Au niveau du Plateau qui se trouve non loin de la base navale de Lokodjoro, Quartier général des miliciens, les travailleurs et fonctionnaires qui ont pris d'assaut les banques et leurs services respectifs ont été obligés de retourner chez eux. Des tirs de mortiers ou lance-roquettes, selon certains témoignages, ont été entendus dans la commune du centre des affaires. D'autres signalent qu'une roquette est tombée dans le périmètre de l'ancien bloc ministériel. Occasionnant même des dégâts. Un véhicule calciné, avons-nous constaté. Les opérations se poursuivent pour mettre hors d'état de nuire les miliciens qui ne veulent pas déposer les armes , a déclaré le Capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la Défense et de tenir pour responsable des exactions, le chef d'escadron de Yopougon, Koukougnon Ossey Louis. Mais bon nombre d'Ivoiriens se posent la question de savoir à quand la pacification totale de Yopougon ? La réponse est vite donnée par Patrick Achi, porte-parole du Gouvernement sur les antennes de TCI au journal de 2O Heures : Yopougon sera entièrement pacifiée dans les jours à venir . Et de rassurer que les détonations assourdissantes entendues au Plateau, étaient dues au traitement de la base navale de Lokodjoro . Rappelons que le Vendredi dernier, lors d'une cérémonie symbolique à Yopougon, une cinquantaine de miliciens avaient déposé les armes en présence de certains chefs militaires des FRCI.

Patrice Pohé


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