mercredi 11 mai 2011 par Le Patriote

Il n'est pas bon d'être Malinké, Sénoufo, Baoulé, Lobi ou ressortissants de la CEDEAO sur la côtière ces derniers temps. Les âpres combats des 3 et 4 mai derniers à Yopougon ont permis aux Forces républicaines de libérer la commune de Yopougon qui était pris en otage par les mercenaires libériens, des miliciens et quelques soldats encore restés fidèles au président Laurent Gbagbo. Acculés jusqu'à leurs derniers retranchements, les hommes de l'ancien président ont été contraints de fuir la plus grande commune de Côte d'Ivoire. La plupart d'entre eux ont pris la fuite en empruntant la route de la côtière. Mais sur leur passage, que de morts ! Les tueurs à la solde de l'ancien chef d'Etat ont semé la tristesse et la désolation sur leur chemin. Le 5 mai, à Irobo, à une ville située à 25 km de Grand Lahou, ces chiens de guerre tuent 16 personnes : hommes, femmes et enfants. Le même jour, à l'entrée de Grand Lahou, les miliciens et mercenaires tirent au corridor sur tout ce qui bouge. 27 personnes sont tuées au cours de cette fusillade. Le colonel-major Ahouman Brouha Nathanaël, ancien commandant du GSPR, est également tué. Ainsi que deux éléments des FRCI venus l'appréhender à Liboli, son village natal, pour le conduire à l'hôtel du Golf. A Fresco, les affreux de Laurent Gbagbo tuent trois personnes dont une femme, un homme et un élément des FRCI qu'ils avaient pris en otage. Toujours dans leur folle équipée, les miliciens et mercenaires, dès leur arrivée dans la région de Sassandra s'en prennent à tout ce qui est allogène. Les 5 et 6 mai, ce sont au total 77 personnes qui trouveront la mort dans la chasse à l'homme orchestrée par les hommes de Laurent Gbagbo. A Gonfroto, 52 innocents sont passés de vie à trépas par les tueurs de Laurent Gbagbo. A bord de 4x4 et de véhicule Kia, ces tueurs ont écumés les villages et campements de la région de Sassandra pour assassiner froidement tout ce qui est allogène Baoulé, Sénoufo, Lobi et allochtone Burkinabé. Dans leur folie meurtrière, un autochtone Godié a même trouvé la mort. A Niégréboué, sur indication des miliciens autochtones, les mercenaires libériens exécutent froidement vingt-cinq personnes, toutes encore des hommes, des femmes et enfants allogènes Baoulé, Sénoufo, Lobi et Burkinabé. Il faut préciser que dans leur randonnée meurtrière, les fuyards de Yopougon bénéficient de l'aide et de la complicité des populations autochtones, de certains chefs et responsables des localités visitées. A Zégréboué, les mercenaires et miliciens ont été triomphalement accueilli par le chef du village qui leur donne gite et couvert. Les populations allogènes, alertées de la venue des chiens de guerre de Gbagbo, ont pu quitter le village à temps. A Adébem, M. Timothée Daplé, président de la jeunesse du village, frère cadet de M. Lazare Daplé, ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, a fourni des armes et des minutions aux mercenaires et miliciens. Les exécuteurs venus d'Abidjan ont été arrêtés dans leur avancée dans la région de Soubré grâce au dispositif sécuritaire mis en place par les Forces républicaines, la gendarmerie et la police. Mais depuis hier, des tueries sont signalées dans la région de Méagui. On parle déjà d'une dizaine de personnes exécutées sommairement par ces mercenaires et miliciens. Il appartient donc à la haute hiérarchie militaire des Forces républicaines de mettre les bouchées doubles pour mettre fin à une situation inadmissible qui n'a que trop duré.
Jean-Claude Coulibaly

Et si c'étaient des actions coordonnées ?
En principe, un mercenaire est à la solde d'un pays ou d'une personne qui loue ses services. Une fois que le pays ou la personne n'est plus en mesure de leur payer quoi que ce soit, ces chiens de guerre mettent fin à leurs services. Mais depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier, les mercenaires et miliciens à sa solde sont toujours actifs sur le terrain. Pendant trois semaines après la chute de l'ancien président, ces derniers ont continué à tuer et à piller à Yopougon. Le 4 mai dernier, après avoir été délogés de cette commune par les FRCI, ils continuent de sévir dans le Sud Bandama. Ces mercenaires et miliciens libériens ne peuvent continuer leur sale besogne sans l'appui matériel et financier de quelqu'un. Leur entêtement à défier les nouvelles autorités cache certainement des desseins inavoués et ressemble à une tactique d'harcèlement pour gêner et déstabiliser le nouveau régime. Les actions menées par les miliciens et mercenaires semblent coordonnées par des mains expertes tapies dans l'ombre. Cela parait fort probable. D'autant que plusieurs officiers des ex-FDS, très actifs dans l'ancien régime, se sont fondus dans la nature depuis la chute du président Gbagbo. Il faut donc faire vite et procéder à l'ablation du kyste avant qu'il ne se transforme en un cancer généralisé dans la nouvelle Côte d'Ivoire. JCC

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