jeudi 12 mai 2011 par Le Patriote

Dramane Koné : Actuellement, nous avons une situation normale. Les choses sont rentrées dans l'ordre. C'est vrai que les populations étaient un peu troublées quand elles sont apprises que des mercenaires avaient envahi la région. Nous sommes allés à la rencontre de ces mercenaires, mais, ils ont réussi à fuir. Ils ne sont plus arrivés à San Pédro.

L.P. : Où les avez-vous rencontrés ?
D.K. : A Segban, non loin de Fresco. C'est dans ce village que nous leur avons tendu une embuscade, dans laquelle ils sont tombés.

L.P. : Combien étaient-ils ?
D.K : Environ 500 personnes, lourdement armées. Ils étaient dans des véhicules de type 4 x 4 Mercedès et Kia.

L.P. : Quelle a été la suite de cette embuscade ?
D.K. : Quand ils sont entrés dans la zone d'embuscade, nous avons entamé des échangés de tirs avec le dernier du convoi. Et là, les autres ont compris. Mais, ils étaient déjà dans l'embuscade. Alors, ils ne pouvaient plus rien faire. C'est ainsi que nous avons réussi à les éparpiller.

L.P. : N'est-ce pas ceux que vous avez éparpillé qui sèment aujourd'hui la désolation dans la zone ?
D.K : C'est vrai qu'il n'y a pas de problème à San-Pédro. Mais nous avons appris qu'ils opèrent dans la zone de Soubré. Ils profitent des petites pistes dans la forêt de Fresco pour se diriger vers Soubré et Sassandra.

L.P. : Qu'est-ce qui est fait pour stopper leur progression ?
D.K : Nous étions obligés de rentrer dans les forêts à leurs trousses. Nous avons des renforts venus d'Abidjan et de Man, pour aller les dénicher dans les forêts.

L.P. : Aujourd'hui, ont-ils été neutralisés ou continuent-ils de fonctionner?
D.K. : Je peux vous dire que beaucoup ont été neutralisés. Puisqu'on n'entend plus parler de mercenaires qui traîneraient encore dans la forêt à Soubré. Aujourd'hui, ce sont les rumeurs qui amènent les populations à avoir peur. Et nous avons les informations que ce sont des personnes mal intentionnées qui véhiculent ces rumeurs de mercenaire. Sion, il n'en est rien aujourd'hui. Tous ceux qui étaient là ont été soit tués au combat ou faits prisonniers.

L.P. : En les interrogeant, qu'avez-vous obtenu de ces prisonniers ?
D.K. : Ils disent après les combats à Abidjan, ils cherchaient à retourner dans leur pays, au Libéria. Et qu'eux-mêmes ne voulaient plus faire la guerre. Mais, qu'il y avait parmi eux certains qui tuaient toujours des innocentes personnes sur leur passage.

L.P. : Il nous est aussi revenu que certains de ces prisonniers auraient avoué qu'il y aurait un autre lot de mercenaires qui devrait venir en renfort. Est-ce vrai?
D.K. : Il y a une fille parmi eux qui était d'un nommé Rasta , un de leurs chefs. Elle a avoué que ce dernier lui disait qu'il y a encore un lot de mercenaires qui attend à la frontière, pas loin de la Côte d'Ivoire. Il y a un autre prisonnier qui a dit la même chose. Nous prenons donc cela très au sérieux. Mais, nous rassurons les populations et nous leurs disons que leur sécurité est bel et bien assurée. A San-Pédro et dans les environs, la sécurité est garantie.
Réalisée au téléphone par Coulibaly Brahima


www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023