lundi 23 mai 2011 par Le Nouveau Réveil

Au pays d'Houphouët-Boigny, avec joie et AmourSamedi 21 mai 2011. Quelle prose adjectivale faut-il employer pour décrire le spectacle qui s'est déroulé dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire ? Féerique ? Sublime, grandissime, rarissime, extraordinaire, phénoménal, exceptionnel, paradisiaque, unique ? Tellement il flottait dans Yamoussoukro des parfums de Grandeur. Dans tous les quartiers de la ville. Yamoussoukro, pour ceux qui le ne sauraient pas, est une conception du génie du Pdci-Rda, sortie tout droit du " cerveau de premier ordre ", selon l'expression du Général Charles De Gaulle, l'incomparable Houphouët-Boigny. Au moment où le premier président de Côte d'Ivoire traçait les sillons, il s'est trouvé des esprits tordus pour dire que Félix Houphouët-Boigny gaspillait l'argent des Ivoiriens. Hommes de peu d'envergure, les bâtisseurs, de la classe de ce président qui nous a fécondé ce slogan fédérateur, " Le progrès pour tous, le bonheur pour chacun ", ne gaspillent jamais. La postérité rendra témoignage. Comme tous ceux, qui étaient à Yamoussoukro, porteront témoignage de ce qu'ils ont vu, le samedi 21 mai 2011, jour d'investiture de M. Alassane Ouattara, six mois après son élection démocratique par le peuple, et reconnue par la communauté internationale. Et le premier parfum de Grandeur de cette cérémonie a été le lieu qui recevait les invités, illustres et anonymes, du président Alassane Ouattara, les curieux qui adorent les sensations fortes, les esprits maléfiques qui s'attendaient à une catastrophe. Et, Yamoussoukro, pour la seconde fois, sauf méprise de ma part, va subir le calvaire des embouteillages. Il n'y avait pas rue et/ou ruelle où on apercevait individus et voitures. On se croirait à Abidjan ou à Lagos un jour de travail. Aucun écran géant ne pouvait camper le flot de femmes, d'hommes, de " revenants ", et de véhicules, et toute l'ambiance de la ville. Il fallait être sur place pour vivre le saisissant spectacle d'une Yamoussoukro métamorphosée et en apothéose.
Et, dans ce décor coloré et endiablé, va se dérouler notre casting des parfums de Grandeur. Pétri de la sagesse africaine, nous allons humer le parfum de la communauté internationale. Ils étaient au moins 19 chefs d'Etat. Et l'organisation suprême des Etats, l'Onu, a tenu à marquer sa solidarité par la présence de son Secrétaire général, Ban Ki-moon, dont le Représentant en Côte d'Ivoire, Young Jin Choï, aura séduit tous les Ivoiriens par sa droiture et son sens de la justice. Il nous faudra toute une encyclopédie pour parler de ces chefs d'Etat qui ont fait le déplacement de Yamoussoukro. Tout choix comporte une dose d'arbitraire. Je sollicite l'indulgence des autres président(e)s pour ne citer qu'un seul d'entre eux : Sarko, le Libérateur ! Oui, le président français, Nicolas Sarkozy, a libéré, au propre comme au figuré, la Côte d'Ivoire des serres de l'ogre, du dictateur de la Lagune Ebrié. Oui, la France a pleinement joué sa partition de grande nation qui, depuis la Révolution de Paris de 1789, reste attachée aux valeurs universelles de démocratie et de liberté, sources d'épanouissement des peuples. Le président l'a dit lui-même au 43ème Bima à Port-Bouët : la Grande France ne pouvait pas laisser le vampire d'Abidjan assassiner, et la démocratie, et le peuple ivoirien sans réagir. Et, Sarko, le Libérateur a positivement réagi ! Le droit d'ingérence des grandes puissances que beaucoup réclament aura permis, aujourd'hui de sauver des Ivoiriens, et demain permettra de libérer les peuples opprimés de Libye, de Syrie, du Yémen, et partout ailleurs. Sarko, le Libérateur a pris la ferme décision d'accompagner la Côte d'Ivoire jusqu'à la mise en place " d'institutions fortes ". Le peuple de Côte d'Ivoire ne lui est que tout simplement reconnaissant ! Les parfums de Grandeur ne se dégagent pas que de l'extérieur. La salle de cérémonie de la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro en était parsemée qui sont venus de toutes les contrées ivoiriennes. Et, comme dans une équipe de football, tous avaient pour capitaine, le président Aimé Henri Konan Bédié. Les Ivoiriens n'ont de cesse de nous le répéter : la victoire de M. Alassane Ouattara, c'est avant tout la victoire de M. Bédié. La victoire sur la dictature de l'ancien chef de l'Etat, c'est surtout la victoire de M. Bédié. Quand on analyse le parcours politique du président Aimé Henri Konan Bédié, on apprend pourquoi ses concitoyens l'auréolent des titres d'empereur, de sphinx, et de phénix. Henri Konan Bédié est le symbole vivant du don de soi. Et ce samedi 21 mai 2011, quand nous avons vu l'illustre couple Bédié descendre, majestueusement, les marches de la Fondation, happés par une foule d'admirateurs, nous avons écrasé une larme. Président Aimé Henri Konan Bédié et Mme, les Ivoiriens vous admirent. Vous leur donnez la leçon d'être de fiers Ivoiriens, disciples d'Houphouët-Boigny.
Et, quand nous avons vu Maman Henriette Bédié, notre regard s'est porté vers une autre grande dame : la dynamique Dominique Ouattara. Elle justifie judicieusement l'adage : " Derrière un grand homme, il y a toujours une grande dame " ! Le parfum de Grandeur planait autour d'elle. On sait le rôle prépondérant que la Première Dame, Dominique Ouattara, a joué avant, pendant et après dans le comité d'organisation de cette cérémonie d'investiture que nous saluons au passage. Les bonnes dispositions d'un être se mesurent dès son enfance. La prestance de Dominique Ouattara, ce samedi 21 mai 2011, augure, assurément des lendemains enchanteurs, autres que les 10 ans d'enfer que les Ivoiriens ont subis. Que dire, alors, de celui pour qui, tous ceux qui étaient dans la salle de la Fondation, hors de la salle, et dans le monde entier, n'avaient que d'yeux ? Il s'appelle Alassane Ouattara. Il a été élu président de la Côte d'Ivoire. Et, le samedi 21 mai était son jour de gloire. Physiquement, intérieurement, psychologiquement, le nouveau président de la Côte d'Ivoire était conscient de la solennité du moment. Tout se décryptait sur son visage, dans la voix, et dans les gestes. Voix et gestuelle s'accordaient à l'allure d'un orchestre philharmonique. Ce qui a eu pour dimension de créer, à la fois, le pathétique, la joie, la prise de conscience. Nous étions loin des gestes burlesques auxquels les Ivoiriens ont été soumis durant toute une décennie. Dans la salle, nous avons vu, tour à tour, des gens pleurer, rire, et surtout être attentifs à chaque mot, à chaque phrase que le président de la République, Alassane Ouattara, prononçait. Car, chaque mot, chaque phrase est tout un programme. Le président de la République est conscient qu'il est auréolé d'une réputation d'homme travailleur et de rigueur.
Et, qu'il n'a pas droit à l'erreur. Dans son discours, le président de la République a communiqué sa foi d'être celui qui réalise ce qu'il a promis. Un peu comme son aîné Bédié : " Pas un mot de trop, mais une action de plus ". Le parfum de Grandeur se matérialisait par le timbre de sa voix qui a subjugué l'assistance, tant on y percevait la fermeté des engagements. Le président de la République, Alassane Ouattara a, déjà, tel un architecte, dessiné dans l'ordinateur de son cerveau, le plan pour sortir la Côte d'Ivoire de 10 ans d'immobilisme destructeur. Il est revenu sur des sujets qui lui sont chers : réconciliation, reconstruction par le travail. Qui a écouté Alassane Ouattara, et ne rêve pas d'un grand avenir pour notre pays, c'est qu'il n'aime pas la Côte d'Ivoire, tout simplement. En ce qui nous concerne, nous sommes reparti de Yamoussoukro, baignant sur un nuage des parfums de Grandeur de la part des sommités, présentes à la Fondation, et surtout du chef de l'Etat qui respire grand et voit grand le pays d'Houphouët-Boigny qu'il entend servir avec Amour, avec joie, avec abnégation, dans la justice et la paix.

Par Denis Kah Zion

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