Si les choses semblent faciles dans la gestion des ennemis, ménager les amis sera sans doute l'équation la plus difficile à résoudre. Tant ils se comptent par milliers et sont ?'pour la plupart, originaires du nord du pays''. Ceux-là, ils ont mené le combat politique avec Ado pendant les bons et les mauvais jours dans l'opposition. ?'Ce ne serait que justice'', selon notre auteur, que de les récompenser. Mais à un risque près. ?'Le chef de l'Etat court le risque d'effectuer ce qui avait été reproché aux pouvoirs précédents, c'est-à-dire mettre en place un pouvoir ethnocentriste'', soutient le magazine panafricain. Un véritable défi se pose ainsi au nouveau chef de l'Etat. Convaincre ceux qui pensent que leur temps est venu de manger , qu'en réalité s'il est parvenu au pouvoir, c'est d'abord parce qu'il a fait campagne sur les valeurs du mérite et non de la facilité. Peu lui importe donc le degré de militantisme. Il se mettrait ainsi en conformité avec ce petit passage de son discours d'investiture: ?'ce n'est pas la victoire d'un camp''. Dans cet engrenage se trouvent également les nouveaux amis. Ceux qui l'ont rejoint lorsque sa victoire semblait probable ou qu'elle devenait certaine. Ils sont militaires et civils mais surtout des opportunistes. Le Président ne les refoulera pas pour autant. Ils sont aussi des Ivoiriens aussi incertains soient-ils.