lundi 30 mai 2011 par La Tribune de l'Economie

Les jeudi 26 et Vendredi 27 Mai 2011, s'est tenu à Deauville, en France, le sommet des 8 pays les plus riches de la planète. De façon exceptionnelle, le président Nicolas Sarkozy, hôte de cette importante rencontre a jugé bon d'y convier certains chefs d'états africains comme invités spéciaux. La Côte d'Ivoire, le Niger, l'Egypte, la Guinée et la Tunisie, ont donc été représentés au plus haut niveau à ce sommet.

C'est dans cette optique, que le président Alassane Ouattara s'est rendu à cette grande messe des dirigeants les plus puissants de ce monde. En dehors du cadre officiel qui a été sanctionné par des résolutions au terme du sommet, il va s'en dire que le président de la république a profité de ce voyage pour renforcer son portefeuille relationnel, et poser des actions de lobbying direct à l'égard de son programme de gouvernement.

Dès son arrivée en France, ADO a tout de suite affiché son ambition d'être venu à ce sommet pour parler business avec ses paires des pays développés. Le président de la république ne s'est pas embarrassé de forfaiture pour annoncer publiquement à la presse française que la Côte d'Ivoire avait besoin d'un financement de 15 à 20 milliards d'euros pour les cinq années à venir. En clair, ADO s'est rendu à ce sommet dans l'objectif de poser les
premiers jalons de sa stratégie de recherche de financement de son programme économique. Après conversion, l'on observe que les 15 milliards d'euros correspondent à plus de 9 839 Milliards de FCFA, soit environ 10 000 Milliards de FCFA.

Pour mémoire, le programme de gouvernement vivre ensemble du président ADO met en exergue à la page 27 de son chapitre 8, la très ferme volonté du président ADO de mobiliser la somme de 10 000 Milliards de FCFA de ressources pour le financement des investissements programmés. C'est donc cette politique qui vient d'être enclenchée dans les coulisses de ce dernier G8 par l'équipe du président Alassane.

Comme pour dire qu'après son investiture à Yamoussoukro, le président de la république a repris son manteau d'économiste chevronné, et profite de ses sorties à l'extérieur du pays pour exprimer les besoins de financement de son programme de gouvernement qu'il semble prêt à défendre dès que l'opportunité lui est donnée.

Avec une telle estimation, les budgets annuels de la Côte d'Ivoire devraient nettement tourner autour des 2 000 Milliards de FCFA pendant les cinq années de son mandat. La grosse inquiétude qui revient chaque jour sur toutes les lèvres, c'est la crainte que l'équipe gouvernementale actuelle ne plonge la Côte d'Ivoire dans une phase d'endettement chronique. Le constat est que l'accent semble être beaucoup mis sur la mobilisation des ressources externes au détriment des ressources internes du pays. L'autre inquiétude que notent lesobservateurs est que si le président s'en tient à son programme initial, c'est qu'il
n'intègre pas les dégâts causés par la crise post-électorale de six mois. Environ
1000 milliards de fcfa de dégâts pour le secteur privé. Combien pour

Lire la suite dans la Tribune de l'Economie n°52 du lundi 30 mai au 5 juin

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