Le ministre Hamed Bakayoko, a fait le point des échanges qu'il a eus avec la hiérarchie des Forces militaires et policières. Des dispositions ont été prises contre le phénomène du racket. Voici ce qu'il a dit à la presse après la réunion.
A la demande du Président de la République et sur instructions du Premier ministre, ministre de la Défense, nous avons tenu ce jour à notre cabinet, une réunion très importante avec les différents officiers généraux et officiers des forces qui représentent les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Après un échange fécond sur le principal point du Racket ? comment mettre fin définitivement au racket en Côte d'Ivoire ? nous avons arrêté un certain nombre de mesures qui seront mises en ?uvre dans les jours qui viennent. La première mesure, c'est la décision de regrouper et d'encaserner tous les éléments des Frci, et leur prise en charge en ce qui concerne les questions de santé et de nourriture dans les camps. La deuxième décision, c'est la suppression de tous les barrages sauvages dans la ville d'Abidjan, et la mise en place de six (6) points d'observation. Il y aura deux (2) barrages fixes et deux barrages mobiles. Nous avons également décidé de la mise en place d'une brigade spéciale anti-racket dont la mission sera de démanteler par la force si besoin est, tous les barrages illégaux ou sauvages. Et ensuite, nous allons travailler à la mise en place d'un centre d'appel et d'écoute pour les populations, qui permettra de faire le point des exactions subies par les populations, les rackets, etc. Voilà les principaux points. Au cours de cette réunion, nous avons entendus toutes les parties. Des choses simples ont été dites et arrêtées. Les Frci sont des forces militaires. Leur rôle, ce n'est pas la régulation de la circulation, ce n'est pas de faire le procès des affaires publiques. Leur rôle, c'est d'assurer la sécurité sous le commandement de leurs différents responsables, et à la demande des autorités politiques. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase de normalisation. Nous souhaitons que chacun s'investisse pour que la préoccupation sécuritaire ne soit plus une angoisse pour les Ivoiriens.
Hamed Bakayoko
Ministre de l'Intérieur