samedi 11 juin 2011 par L'intelligent d'Abidjan

C'est décidé : Eugène-Marie Diomandé, sauf
changement, sera candidat à la présidence de la
Fédération ivoirienne de Football. L'annonce officielle
de cette candidature sera faite au plus tard au
lendemain de l'Assemblée générale mixte de la FIF.

Même si son staff n'exclut pas une éventuelle
contrainte qui pourrait modifier l'agenda arrêté,
Eugène Diomandé attendra donc la fin de l'AG et
l'ouverture légale des candidatures pour annoncer la
sienne. Selon des membres de son staff, la candidature
d'Eugène Diomandé n'est pas basée sur une non-
candidature de Jacques Anouma. En clair, pour eux, le
président Jacques Anouma peut (doit même), être
candidat. Ses proches affirment que le président du
Séwé sport de San Pedro est prêt pour une
compétition ouverte et loyale. Il y a des gens qui
tablent sur une non candidature de Jacques Anouma,
d'Eugène Diomandé, ou de quiconque pour espérer
gagner. Il n'y a aucune raison d'exclure le président
sortant. Il doit être là pour défendre son bilan, et pour
nous permettre de voir la différence avec ce que nous
proposons. Anouma c'est la situation, Eugène sera la
solution, lance un proche du candidat bientôt déclaré.
Eugène Diomandé a déjà pris les contacts et a rempli
l'essentiel des conditions d'éligibilité. Quand il dira
quelque chose lui-même, ce sera sa seule parole. S'il
déclare qu'il est candidat, ce sera définitivement. S'il
déclare qu'il n'est pas candidat, ce sera définitivement.
Il n'aura pas deux bouches. Voici pourquoi il a mis du

temps à se déterminer et pour se prononcer. Le
suspense prendra fin dans quelques jours, explique
encore notre source qui promet une campagne
d'envergure et de grands moments pour le football
ivoirien. Un premier face-à-face électoral, et non
télévisé, entre Eugène Diomandé et Jacques Anouma
avait eu lieu il y a un peu plus de huit ans. Le président
sortant de la FIF avait alors terrassé et neutralisé son
nouveau futur challenger, qui rêve depuis lors de
revanche. Lors de la réélection de Jacques Anouma il y
a quatre ans, assuré d'une promesse de retrait du
Président sortant en 2011, Eugène Diomandé n'avait
pas osé affronter à nouveau Jacques Anouma,
plébiscité encore par les dirigeants sportifs. Présents
récemment à Cotonou, certains de ces dirigeants ont
renouvelé leur indéfectible soutien au président
sortant et lui auraient fait allégeance, exigeant qu'il
rentre à Abidjan pour prendre la place qui est la
sienne. De retour du Bénin, quelques-uns de ces
dirigeants ont tenté d'approcher Eugène Diomandé
pour le sonder et l'inciter à faire un ticket avec Jacques
Anouma. Eugène Diomandé s'est refusé à tout
commentaire sur les propositions de duo avec Jacques
Anouma qui, selon ces présidents de clubs, doit être

maintenu à la tête de la FIF, parce qu'il est le seul
dirigeant africain capable de battre Issa Hayatou. Ce
qui serait un grand honneur pour la Côte d'Ivoire. Pour
sa part, Jacques Anouma, le président de la FIF, n'a pas
encore parlé. Même si Alain Lobognon dit s'être retiré
en faveur de Jacques Anouma, le concerné n'a pas
encore annoncé lui-même sa candidature. L'homme
Jacques Anouma reste propre et au-dessus de tout
soupçon au sujet du football, par contre sa proximité
passée avec Laurent Gbagbo est l'objet de fantasmes
de certaines personnes, qui se demandent s'il peut se
sentir à l'aise d'aller au stade aux côtés du Président
Ouattara, après avoir fait la même chose pendant
longtemps avec l'ancien chef de l'Etat. Loin de toutes
ces spéculations et des man?uvres des états-majors,
Jacques Anouma a pris toutes les dispositions pour
arriver à Abidjan dans les jours à venir, à l'effet de
mettre de l'ordre et d'assister à la prochaine
Assemblée générale de la FIF. Son retour urge d'autant
plus que certains esprits malins rêvent d'introduire la
clause de résidence et de présence sur le territoire
ivoirien, ainsi que les questions d'empêchement, (au
regard de la crise au Burida), dans les statuts à venir de
la FIF. Pendant ce temps, la campagne menée par

Anzouan Kacou est jugée suspecte par des
observateurs. Sanctionné pour indélicatesse dans
l'affaire des victimes du Stade Félix Houphouët-Boigny,
l'ex-bras droit de Jacques Anouma travaille-t-il en sous
marin ? Est-il le faux nez d'un vrai candidat qui veut
savoir qui est qui avant de se dévoiler ? Anzouan Kakou
a déjà pourvu en moyens financiers et en matériels
roulants, certains présidents de club. Quid des autres
candidats ? On entend de moins en moins Antoine
Gnizako. Espérant jusqu'au dernier moment figurer sur
la liste des membres du gouvernement, lui qui est aussi
parent de Guédé Guina dont il a présidé le comité
d'organisation des obsèques, Antoine Gnizako était
pour cette raison en train de renoncer à la FIF. Après
avoir été doublé au dernier moment par Mathieu
Babaud nommé dans le gouvernement, Antoine
Gnizako va-t-il reprendre la bataille ? Rien n'est moins
sûr. L'annonce prochaine de la candidature d'Eugène
Diomandé, le retour imminent de Jacques Anouma,
ainsi que l'Assemblée générale à venir vont donner un
coup d'accélérateur au processus. Les deux seuls
candidats qui ne s'étaient pas encore déclarés eux-
mêmes, seront-ils enfin prêts à se lancer dans la
bataille, pour mettre fin à la récréation ? Pour sûr, on

est parti pour une campagne rude et sous haute
tension. Pourvu que tout se passe dans la fraternité et
l'esprit sportif, l'esprit fair-play, en cette période de
réconciliation nationale. Le sport, en particulier le
football, doit rassembler et non diviser.

Charles Kouassi

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