Après le large succès (6-2) des Eléphants face au Bénin dimanche dernier, Salomon Kalou, l'international ivoirien des Blues qui n'a pas pris part au match nous dit toute sa joie. Il parle de Zahoui et de son avenir à Chelsea.
Le Patriote : La Côte d'Ivoire vient de s'imposer largement et se qualifie pour la CAN. C'était un match plutôt facile ?
Salomon Kalou : Il faut dire que nous avons bien commencé le match et le fait de marquer trois buts en première mi-temps nous a permis de prendre une large avance. Ils sont revenus à trois à deux, mais Gervinho qui était l'homme du match a donné l'opportunité à notre équipe de s'imposer. Finalement, nous l'avons emporté avec un large score.
LP : Salomon Kalou n'a pas pris part à ce match. On peut savoir s'il y a une raison à cela ?
SK : Tout le monde ne peut pas jouer un match. C'est le dernier match de la saison et je pense que le coach voulait essayer d'autres jeunes comme Max qui est entré et qui a fait un bon match. Comme Wilfried (Bony, ndlr) qui a également bien joué. C'est bien d'avoir d'autres pièces de rechange pour la suite. Car si tu veux gagner la CAN, il faut essayer tous tes éléments. Je pense qu'on a un bon groupe avec lequel on peut aller loin.
LP : Vous avez un entraîneur local et à la fin des éliminatoires, comment jugez-vous Zahoui François ?
SK : Je pense qu'il est venu trouver un bon groupe et il s'est mis dans la continuité du travail effectué depuis les autres CAN. On progresse au fur et à mesure, même si chaque fois que nous allons à la CAN il y a toujours un petit détail qui nous fait défaut. Zahoui progresse avec la même équipe, la même génération, en nous encadrant et en faisant du bon boulot.
LP : La trois dernières CAN étaient toutes annoncées comme celles des Ivoiriens, mais à l'arrivée vous n'avez rien remporté. Pourquoi ces échecs inattendus ?
SK : Tout simplement parce qu'on s'enflamme chaque fois qu'on gagne des matchs avant chaque CAN. On se dit que c'est facile et on se met en tête, avant même le début du tournoi, qu'on va gagner la CAN. Mais tout le monde oublie qu'à une CAN, on ne joue pas que le Bénin. On y rencontre des équipes solides et fortes comme l'Algérie, le Maroc, le Cameroun avec de grands footballeurs. Ce n'est pas en battant le Bénin qu'on va dire qu'on a atteint nos objectifs. Il faut rester calme et travailler.
LP : Après un début de saison en trombe, Chelsea a traversé une période obscure avant de finir fort. Qu'est-ce qui explique cette saison en dents de scie ?
KL : On a connu une belle entame avec des matchs que nous avons gagnés avec des scores de 4-0 ou 6-0. Mais de décembre à janvier, c'était moins bien. On a perdu beaucoup de matchs. C'est pour vous dire qu'une saison se joue à rien du tout. On a une équipe qui a l'habitude de gagner et quand on se retrouve à perdre des matchs, ça devient difficile. C'est entre décembre et janvier que nous avons perdu le titre.
LP : Chelsea version Abramovitch a été conçue pour remporter une Coupe d'Europe. Mais depuis les saisons passent et se ressemblent. Chelsea n'a encore rien remporté ?
SK : Cela prouve une fois encore que ce n'est pas en mettant beaucoup d'argent dans un club qu'on a forcement le résultat. Nous sommes une équipe qui a fait le doublé la saison dernière, mais qui n'a pu conquérir l'Europe. Je pense qu'il est bien de construire une équipe que de réunir des joueurs qui font la moue. Cette année, les joueurs se sont plus préoccupés de savoir qui va jouer, qui ne jouera pas. Ce qui nous a perturbés.
LP : En cette période de transfert, Kalou est annoncé un peu partout. Quel sera sa destination finale ?
SK : Je suis à Chelsea et je resterai à Chelsea. Je suis content d'être à Chelsea et je m'y sens bien. C'est vrai que cette année nous n'avons rien gagné, mais les saisons passent mais ne se ressemblent pas.
Par Koné Lassiné