Le village d'Aboboté était en fête samedi dernier. Des centaines de femmes et d'hommes, mais aussi des enfants de tous âges ont pris d'assaut le terrain du village pour célébrer la victoire du président Alassane Ouattara. Une cérémonie de réjouissance qui a réuni à la loge officielle, les chefs d'Aboboté, d'Abobo Baoulé, et le député Siaka Koné. Initiée par la jeunesse du rassemblement des houphouëtistes du village d'Aboboté et du Dokui cette fête s'est déroulée sous le thème du pardon et de la réconciliation. Au cours de cette manifestation, la jeunesse par la voix de Kouadio Cyrille a demandé au Chef de l'Etat de ne pas oublier la jeunesse d'Abobo dans sa politique d'insertion sociale. Idem pour les femmes qui ont exprimé, à travers une allocution de Mme N'Diaye, leur satisfaction de voir leur idole au pouvoir. Au nom du Chef d'Aboboté, Amoa Paul, son porte-parole, a indiqué que le village d'Abobo-Té soutient le président Ouattara. Nous adhérons pleinement au pardon qu'il prône et demandons aux Ivoiriens d'être réceptifs au message de réconciliation., a-t-il conclu. C'est pourquoi, le médiateur des lagunes, ex-chef du village d'Aboboté, a demandé que la commune porte désormais le nom d'Abobo-la-glorieuse. Mais avant, il a aussi suggéré qu'à la mémoire des sept femmes assassinées à Abobo la date de leur assassinat soit déclarée jour de libération. A Adjamé, cité Ran, une autre cérémonie de réjouissance a été organisée par Mme Obou Marie-Louise, adjointe au maire d'Adjamé. Une fête qui a aussi mobilisé des centaines de riverains de plusieurs ethnies venues rendre gloire à Dieu d'avoir permis qu'un nouveau jour se lève sur la Côte d'Ivoire. A l'occasion, Mme Obou a expliqué à l'assistance que cette manifestation s'inscrivait dans le prolongement des actions visant à renforcer la cohésion sociale dans la commune d'Adjamé. Ce, après la grave crise postélectorale. S'il est vrai que nous avons été épargnés par la guerre, il n'en demeure pas moins qu'elle a contribué à renforcer nos différences, rendant ainsi délétère le climat social., a-t-elle indiqué. Après avoir exhorté toutes les communautés au pardon, l'organisatrice de cette journée a partagé avec ses invités un repas de réconciliation.
Alexandre Lebel Ilboudo