samedi 11 juin 2011 par Nord-Sud

l Quelle est la particularité de la philothérapie ?

Sa particularité, c'est qu'elle se sert de la philosophie pour soigner.

l Comment devient-on philothérapeute ?

Nous recrutons les philothérapeutes parmi les soignants. Tout comme on ''fabrique'' des médecins qui soignent l'organisme, nous recrutons des personnes qui ont déjà une certaine formation en sciences humaines (philosophie,psychologie, anthro­poligie), et nous leur donnons des moyens qui leur permettent de soigner des malades. Parce que pour nous philothérapeutes, tout le monde est malade au plan mental, spirituel

l Quels sont les cas que vous rencontrez le plus ?

Dans le contexte actuel, ce sont des personnes atteintes du virus dangereux que nous appelons la haine, la colère, l'esprit de vengeance.

l Que faites-vous face à ces personnes ?

Nous diagnostiquons leur état d'esprit et nous leur révélons leur mal. Nous fonctionnons un peu comme les psychanalystes que sont Freud et autres. Il s'agit de dévoiler au patient les sources de son mal.

l Quelles sont les causes de la haine qui animent ceux que vous rencontrez ?

Elles sont diverses. Ce sont les frustrations, les injustices de ce monde, les violences. C'est en un mot tout le système social, politique, mental, qui est mis en place. C'est-à-dire l'organisation sociopolitique du monde actuel.

l Dans le contexte actuel, est-ce possible de surmonter cette haine?

Au fond des malades, il y a le besoin de guérir et d'être sauvés. Parce qu'ils sont tous à la recherche de leur bonheur. Si ces gens se comportent de la sorte par la faute des virus, ils ont au fond d'eux, le besoin de sortir de cet état. Quand nous les rencontrons, nous les mettons face à eux-mêmes. Nous leur démontrons que s'ils n'acceptent pas de quitter cet état d'esprit toxique, ils courent de graves ennuis. Autour de moi, les gens crient leur haine. Ce sont en majorité des partisans de l'ex-président. Les victimes sont autant malades que les bourreaux.

l Les partisans du nouveau président et ceux du régime déchu se considèrent tous comme des victimes

Oui, il faut admettre que les choses se retournent. Aujourd'hui, il y a une nouvelle dynamique. Les partisans du régime déchu se sentent persécutés, massacrés. Ils étaient en position de force il y a quelque temps. Aujourd'hui, ils sont en pleine faiblesse.

l Que leur dites-vous lorsque vous les rencontrez?

Pour nous, l'essentiel est que le bourreau et la victime se débarrassent de leur poison mental que sont la haine, l'orgueil, l'égoïsme, la jalousie, le ressentiment, la colère. Ils doivent se débarrasser de leur défaut.

l Arrivez-vous à guérir des gens par cette voie ?

Oui, ça marche.

l Avez-vous des exemples à nous donner ?

Autour de moi, des amis et des collègues sont guéris de leur mal. Ils ont reconnu ouvertement eux-mêmes qu'ils avaient des idées malsaines et nous ont promis de voir autrement les choses. Ils sont dans une nouvelle logique.

Entretien réalisé par N.D.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023