jeudi 16 juin 2011 par Nord-Sud

Le Premier ministre Guillaume Soro a informé le conseil des ministres, hier, d'un projet d'harmonisation de salaires. Le président de la République, Alassane Ouattara, est favorable à cette proposition.


Lors des échanges que le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, ministre des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) a eus, hier, avec la presse, au Golf hôtel, il a révélé un projet d'amélioration des rémunérations de certains responsables administratifs. En raison d'abus constaté au cours des dernières années, M. le Premier ministre a également proposé dans les prochains jours des travaux d'harmonisation des conditions de services et de rémunération des dirigeants, directeurs généraux, membres des conseils d'administration des services, d'entreprises à capitaux publics , a-t-il annoncé. Cette mesure s'inscrit dans la droite ligne des mesures visant à auditer 43 entreprises publiques, dans lesquelles un état des lieux sera bientôt lancé dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance. Dans cette volonté de mettre de l'ordre, le gouvernement s'intéresse aussi au cas de l'armée ivoirienne. Selon le ministre, une commission de redressement sera mise en place, suite au décret signé à cet effet le 14 juin, par le président de la République. Pour ce redressement des grades , il va falloir examiner les anomalies constatées dans leur octroi, et le renouvellement des promotions dans les rangs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire. La commission est composée des généraux Philippe Mangou, chef d'état-major des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, du général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), du général de division Edouard Tiapé Kassaraté, commandant de la gendarmerie nationale. La question des droits de l'Homme a été un autre point focal. Une politique de communication plus intensive est envisagée par le gouvernement, qui compte mettre en place une commission nationale d'enquête et un comité interministériel. Ces structures vont travailler à résoudre les problèmes qui se posent aux Ivoiriens exilés suite à la crise post-électorale. Mais ces initiatives gouvernementales ont pour objectif principal de veiller au respect des libertés publiques. Leur avènement est consécutif aux constats et aux rapports des organisations internationales sur les violations des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire. Aussi, le gouvernement veut-il matérialiser l'intérêt que le président de la République accorde au respect desdites libertés, selon M. Koné. Pour ce qui est des investigations judiciaires post-électorales, le président a instruit le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou, pour que toutes les enquêtes soient rapidement menées afin que des sanctions, s'il y a lieu, soient prises contre les personnes ou personnalités reconnues coupables.

Bidi Ignace

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