Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo a initié, hier, une visite dans les universités et instituts publics rattachés à son département. Au cours de cette tournée qui a consisté à faire l'état des lieux, le ministre a annoncé que sa priorité n'est pas de sauver une quelconque année. Sa préoccupation est de réhabiliter et de reconstruire les universités de la Côte d'Ivoire. Selon lui, les années blanches qui inquiètent tant ne sont pas aussi effrayantes que les années en dents de scie, les années académiques qui se chevauchent et qui ne finissent jamais. Dans certaines Unités de formation et de recherche (Ufr) de plusieurs universités, l'année académique 2006-2007 est toujours en cours et les enseignements ne sont pas encore achevés. Qu'en sera-t-il pour les années 2007-2008, 2008-2009, jusqu'à ce que nous atteignons 2011 , s'est-il interrogé. Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a qualifié les pillages et les actes de vandalisme à l'encontre des ?'temples du savoir'' de beau gâchis . Rien n'a été épargné à l'université de Cocody. De la présidence aux salles de travaux pratiques en passant par la scolarité, les laboratoires et les bibliothèques. Et, c'est le même scénario à Abobo-Adjamé où la salle informatique a même été incendiée. Nous allons rendre compte au gouvernement qui prendra les décisions qui s'imposent. Ce seront des décisions draconiennes qu'on pourrait appeler ?'le plan Ouattara'' qui consistera à faire de telle sorte que l'université de Côte d'Ivoire redevienne une université digne, ce qu'elle était et qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être , a-t-il insisté. Les bidonvilles situés sur l'espace de l'université de Cocody, l'ex-école supérieure interafricaine d'électricité (Esie) de Bingerville, l'Institut d'histoire, d'art et d'archéologie africains (Ihaaa) et le Centre de recherches en écologie (Cre) ont également été visités par le ministre. Il a aussi annoncé que cette visite précède celle du chef du gouvernement, Soro Guillaume, la semaine prochaine.
Adélaïde Konin